Son ancienne attachée parlementaire a porté plainte contre lui pour harcèlement moral. Un nouveau démêlé judiciaire fait surface alors que l’ex-secrétaire d’Etat a été mis en examen en juin pour viols et agressions sexuelles contre ses deux anciennes employées à la mairie de Draveil (Essonne).
L’ex-assistante parlementaire Lucile Mignon a porté plainte contre son ex-patron George Tron, député-maire de Draveil (Essonne). La jeune femme a consigné sa déposition vendredi à la police judiciaire de Versailles. Elle accuse l’ancien secrétaire d’Etat de harcèlement moral. L’information est relayée ce mardi par Le Parisien, et reprise par différents médias.
Une source au courant du dossier révèle que les faits remontent au temps où George Tron avait été poursuivi par deux anciennes employées municipales de viols et agressions sexuelles. "A la suite de l’affaire, elle considère que cela ne se passe pas bien à la mairie de Draveil où elle n’a pas retrouvé les mêmes fonctions qu’avant et où on lui aurait fait comprendre qu’elle retrouverait ses fonctions si elle faisait des déclarations allant dans le bon sens", déclare la source citée par Le Parisien, soulignant que la jeune femme a été "en dépression pendant plusieurs semaines".
George Tron, par le biais de son avocat, n’a pas tardé de réagir suite à cette nouvelle plainte. Me Olivier Schnerb estime qu’elle "n’avait pas grande signification". "Il y a des ’rabatteurs’ qui vont voir toutes les personnes qui ont été en contact avec Georges Tron et qui détectent les plus fragiles pour les inciter à mentir", commente l’avocat, qui met en doute la crédibilité de l’accusatrice.
Fait curieux relevé par Me Schnerb : "cette même attachée parlementaire, Lucile Mignon, avait été placée en garde à vue en juin après avoir été accusée d’exercer des pressions sur les deux précédentes plaignantes à la demande de Georges Tron". "Elle avait alors à son tour déposé plainte contre les policiers qui l’avaient placé en garde à vue. Sa dépression s’exprime par des plaintes", fustige l’avocat de Georges Tron.
En mai, Georges Tron, âgé de 53 ans, a démissionné de son poste de secrétaire d’Etat à la Fonction publique après avoir été accusé de viols et agressions sexuelles par deux anciennes employées municipales de la ville de Draveil dont il est maire. Après son départ du gouvernement, Georges Tron a retrouvé le 30 juin son siège de député à l’Assemblée nationale, sans bénéficier de l’immunité parlementaire.