Le président élu François Hollande s’est confié sur TF1 lundi matin, à J-1 de son investiture à l’Elysée. Il s’est longuement exprimé sur le travail qui l’attend après une campagne « longue, passionnante et victorieuse ».
Dans une interview enregistrée lundi matin depuis son ancien QG de campagne, François Hollande s’est exprimé sur la mission qu’il doit endosser une fois investi président de la République.
Après avoir évoqué le souvenir d’une campagne « formidable, longue, passionnante et victorieuse », l’ancien candidat socialiste se dit prêt à passer à l’étape « la plus importante », soulignant que son objectif n’était « pas simplement de gagner les élections », mais « de permettre un changement pour mon pays ».
Le nouveau président reconnaît qu’il est « absorbé dans un premier temps par les dossiers internationaux », mais il assure que la priorité de ses priorités c’est de « changer la vie quotidienne des Français ».
Celui que la presse présente comme un «
président normal » a réaffirmé son intention de rester accessible, à l’écoute des Français. «
Je veillerai à ce que les distances soient réduites », insiste
François Hollande, qui admet toutefois qu’ «
il n’est plus libre de ses mouvements depuis le 6 mai ». Pour autant, il a confié qu’il ne veut pas être un «
président enfermé », voué à «
l’isolement ».
Dans l’interview réalisée par TF1, le nouveau chef de l’Etat a également donné sa vision sur la relation entre la France et l’Allemagne, deux pays « qui doivent travailler ensemble » pour l’avenir de l’Europe, selon ses dires.
Aussitôt après son investiture ce mardi 15 mai, François Hollande s’envolera pour Berlin, où se déroulera, d’après lui, sa première « prise de contact » avec la chancelière allemande Angela Merkel. C’est une « façon de nous connaître », dit-il, mais aussi une occasion de discuter « très franchement » de l’avenir de la zone euro, en particulier des inquiétudes sur la Grèce, l’Espagne…
A la veille de sa première visite officielle en Allemagne, le nouveau président français campe sur ses positions concernant la renégociation du pacte budgétaire européen, un sujet qui met aux prises Paris et Berlin. François Hollande continue de plaider pour une « conciliation budgétaire poursuivie » et une « croissance soutenue ».
Sur le plan national, le successeur de Nicolas Sarkozy a promis qu’il « ne décidera pas de tout sur tout », mais il espère compter sur « une véritable équipe », avec un « Parlement respecté » et les « citoyens entendus et écoutés ». En ce qui concerne ses promesses de campagne, François Hollande affirme : « je serai le premier vigile de mes propres engagements ».
A l’approche des élections législatives, le président socialiste s’attend à obtenir une majorité parlementaire, gage de la « cohérence » et de la « cohésion », selon ses propres termes.