Un nouveau procès attend la candidate de l’EELV Eva Joly, rapporte le Figaro. Suite à une plainte déposée par l’ancien ministre Charles Pasqua qu’elle a traité de "criminel" et d’"homme corrompu", le tribunal correctionnel de Paris la convoquera le 5 février 2013 pour propos diffamatoires.
En décembre dernier, Eva Joly avait été condamnée à payer 1000 euros d’amende avec sursis, 1 euro de dommages et intérêts, et 3000 euros de frais de justice pour avoir tenu des propos diffamants contre le ministre des Sports David Douillet deux ans auparavant. Et la voilà de nouveau ciblée par un autre procès avec la même charge. Cette fois-ci, c’est Charles Pasqua qui lui a intenté les poursuites après s’être fait traité de "criminel" et d’"homme corrompu" par cette ancienne juge d’instruction.
"Ma personnalité et mon honorabilité ayant été mises en cause par cet ancien magistrat, (...) j’ai demandé à mes conseils d’engager une action en justice", avait déclaré l’ancien ministre en début d’année. "Aujourd’hui, pas plus qu’hier, je ne saurai accepter sans réagir d’être traité de ’criminel’ et de ’corrompu’", a-t-il fait valoir.
Eva Joly devra par conséquent comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris le 5 février 2013 pour des propos qu’elle a tenus devant le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, lors d’un débat télévisé sur France Inter le
11 novembre dernier. Dans ce nouveau procès, le plaignant lui réclame un euro symbolique et 10.000 euros de frais de justice.
"Eva Joly a résolument choisi de se livrer à une description uniquement à charge et malhonnête de Charles Pasqua", a estimé Me Jacqueline Laffont, l’avocate de l’ancien ministre. Selon elle, "cette présentation erronée, partielle et partiale de la réalité des faits et de la situation judiciaire de Charles Pasqua est particulièrement inacceptable de la part d’une ancienne magistrate ayant notamment construit sa notoriété sur ce statut".
L’actuelle candidate de l’EELV à la présidentielle aurait été à l’origine de la mise en examen de Charles Pasqua en 2001. A l’époque, elle faisait partie des juges d’instruction en charge du dossier Elf dans lequel avait été cité cet ancien ministre de l’Intérieur.