Le ministre du Travail, Eric Woerth, affirme être très serein face à une éventuelle instruction de la Cour de justice de la République (CJR), dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Pour lui, l’ancienne ministre Corinne Lepage et Ségolène Royal sont mal placées pour lui donner des leçons de morale.
Dénonçant une " lapidation médiatique " lancée à son encontre, le ministre du Travail Eric Woerth assure n’avoir rien à se reprocher. "Je suis très serein. Je ne suis coupable d’aucun conflit d’intérêts et j’ai déjà eu l’occasion de m’expliquer en détail sur chacune des accusations dont j’ai fait l’objet", déclare-t-il dans un entretien publié ce mardi 31 août par Le Figaro.
Selon Eric Woerth, Corinne Lepage et Ségolène Royal sont les dernières personnes à qui il prendrait une leçon de morale. " C’est quand même un comble de recevoir des leçons de morale de la part de quelqu’un comme elle (Ndlr : Corinne Lepage) ! Que faisait son mari lorsqu’elle était ministre de l’Environnement ? Ne dirigeait-il pas un cabinet d’avocat spécialisé, précisément dans l’environnement ? ", a-t-il lancé à l’attention de celle par qui a été ouverte une information judiciaire en vue de son éventuelle traduction devant la CJR.
S’adressant à Ségolène Royal à propos des " milliardaires de l’UMP ", le ministre Woerth a remis sur le tapis les antécédents de cette ancienne candidate à la présidentielle.
" Dans le même temps, Madame Royal est financée par Pierre Bergé. Elle qui a été condamnée par la justice, pour les conditions dans lesquelles elle a rémunéré deux anciennes collaboratrices, est mal placée pour me donner une leçon de morale ", a-t-il fustigé.
A noter que le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, doit recevoir prochainement la copie du dossier Woerth-Bettencourt pour déterminer s’il convient ou non de saisir la Cour de justice de la République (CJR).