Promettant un grand rassemblement le 1er mai prochain, Nicolas Sarkozy a également proposé à son rival François Hollande « trois débats » devant les Français. « La réponse est non ! », réagit aussitôt le Parti socialiste, ce qui amène le président-candidat à demander au candidat PS à « ne pas fuir » et à « prendre ses responsabilités ».
Nicolas Sarkozy prend les devants au lendemain du premier tour de la présidentielle qui l’a placé en deuxième position derrière François Hollande. Le président sortant prévoit d’organiser un « très grand rassemblement » le 1er mai pour marquer la « fête du vrai travail », selon ses propres termes.
« Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille », affirme Nicolas Sarkozy devant son QG à Paris.
Le candidat de l’
UMP appelle également son adversaire socialiste à «
ne pas fuir » les trois débats qu’il lui a proposés. «
Lorsqu’il débattait tranquillement entre camarades socialistes, il proposait trois débats », rappelle le candidat UMP. «
Maintenant, il s’agit de débattre devant les Français, projet contre projet, personnalité contre personnalité, expérience contre expérience. Les Français ont le droit de savoir, M. Hollande ne doit pas fuir. »
La réaction ne s’est pas fait attendre du côté du Parti socialiste. « On ne va passer 15 jours sur les trois débats proposés par Nicolas Sarkozy. La réponse est non ! », lance le député PS de Paris, Jean-Christophe Cambadélis.
Par ailleurs, face à la montée de Marine Le Pen, qui a quasiment doublé le score du Front national en cinq ans, le président-candidat a déclaré vouloir « apporter une réponse » à ce « vote de crise ». « Il faut respecter le vote des électeurs, notre devoir c’est de l’entendre. Il y a ce vote de crise qui a doublé d’une élection à l’autre, c’est à ce vote de crise qu’il faut apporter une réponse », insiste-t-il.