Aujourd’hui, le parquet de Paris a annoncé avoir décidé une confrontation entre Tristane Banon et Dominique Strauss Kahn. L’ancien patron du FMI "a fait savoir au service en charge du dossier qu’il se tenait à sa disposition", selon ses avocats.
"Dans l’affaire Banon-DSK, le parquet de Paris a décidé de faire procéder à une confrontation entre Tristane Banon et Dominique Strauss-Kahn", indique dans un communiqué succinct le procureur de la République de Paris ce vendredi.
Tristane Banon, qui accuse DSK d’avoir tenté d’abuser d’elle, a fait savoir lors de ses multiples sorties médiatiques qu’elle était prête à une confrontation avec son présumé agresseur. "La brigade m’a demandé si j’acceptais la confrontation, j’ai dit évidemment oui. Je voudrais qu’il soit en face de moi et qu’il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits imaginaires", déclare-t-elle jeudi sur RTL.
Pour sa défense, Dominique Strauss Kahn a en effet qualifié d’" imaginaire " la scène de tentative de viol décrite par Tristane Banon dans sa plainte, raison pour laquelle la romancière a souhaité qu’il le lui dise les yeux dans les yeux. "Si cette confrontation arrive, je ne dormirai sans doute pas la veille, j’aurais sans doute terriblement peur du face-à-face. Je voudrais pourtant que Dominique Strauss-Kahn me regarde dans les yeux et me dise que je mens", insiste la jeune femme.
"La défense de M. Dominique Strauss Kahn a pris connaissance de la décision du Parquet de faire procéder à la confrontation habituelle dans l’enquête préliminaire ouverte", affirment les avocats de l’ex-patron du FMI. Selon eux, Dominique Strauss-Kahn "a fait savoir au service en charge du dossier qu’il se tenait à sa disposition". La date de ce fameux face-à-face n’a toutefois pas été communiquée.
Lors de son intervention dimanche au JT de TF1, DSK a assuré qu’il n’a fait usage d’"aucune violence" lors de son entretien en tête-à-tête avec Mlle Banon en 2003. "J’ai été entendu comme témoin. J’ai dit la vérité, que dans cette rencontre il n’y avait eu aucun acte d’agression, aucune violence, je n’en dirai pas plus", a-t-il affirmé. "La version qui a été présentée est une version imaginaire, une version calomnieuse", a-t-il insisté.