Le président français Nicolas Sarkozy en visite éclair à Tripoli- Libye, a prononcé un bref discours après avoir été accueilli comme un héros. Le président s’est exprimé aux côtés du Conseil National de Transition (CNT) et de David Cameron, premier ministre britannique qui l’a accompagné.
Arrivé en terre libyenne vers la fin de matinée, Sarkozy est accompagné d’Alain Juppé et d’Henri Gaino. En compagnie du premier ministre britannique, le président français a tenu une conférence de presse vers midi dans un hôtel de Tripoli.
Avant la conférence de presse précédée d’une réunion à huis clos avec les membres du régime de transition libyen, la délégation française et britannique un hôpital de la capitale.
Moustapha Abdeljalil, le chef de la transition salue l’aide de la coalition : "Cette victoire n’aurait jamais été possible sans le soutien de la France et du Royaume-Uni" a-t-il annoncé au début de la conférence de presse.
"Je voudrais dire d’abord combien Alain Juppé et moi-même sommes touchés par l’accueil du peuple libyen", a annoncé Sarkozy en prenant la parole. Il promet l’aide de la France en annonçant : "Tant que la paix sera menacée la France restera à vos côtés". Et tient également à rassurer les libyens sur les rumeurs concernant les accords entre les 2 pays : l’absence d’accord entre la Libye et la France.
"Je voudrais dire à l’ensemble des opinions publiques arabes qui nous écoutent qu’il n’y a eu aucun accord, qu’il n’y a eu aucun dessous de table quant aux richesses de la Libye, que nous-mêmes nous ne demandons aucune préférence et aucun passe-droit" a-t-il affirmé.
"Nous avons fait ce que nous avons eu à faire parce que nous pensions que c’était juste (...). Ce que décidera le gouvernement (libyen) sera bien et s’il veut faire confiance à nos entreprises, nous en serons très heureux" a-t-il ajouté. "La meilleure récompense que pourra nous apporter la Libye" est que le pays "se comporte comme un Etat de droits", a indiqué le chef d’Etat français, rapporte Europe1.
En outre, le numéro 1 français a demandé au peuple libyen d’écarter tout esprit de vengeance ou de règlement de comptes. "Il ne peut pas y avoir de pardon s’il y a un sentiment d’impunité" indiqua t-il tout en rappelant que Kadhafi doit être arrêté. Cette conférence de presse était également l’occasion pour le président d’affirmer sa confiance au Niger pour ne pas accueillir les libyens recherchés. "Le président du CNT nous a demandé d’intervenir (auprès du Niger, ndlr)". "Cela sera fait demain (vendredi, ndlr)", a affirmé le chef d’Etat français. Selon lui, "l’impunité, c’est fini" a-t-il continué.
"Content de l’aide qui a été apportée" à la Libye, le premier ministre britannique a pour sa part annoncé que : "nous vous aiderons à trouver Mouammar Kadhafi et à la porter devant la justice" En ajoutant que "nous souhaitons vous aider sur le plan diplomatique, militaire et pour votre développement", rapporte le journal Europe 1. Son porte parole a précisé que 688 millions d’euros d’avoirs libyens vont être débloqués.