A quelques heures de la clôture du dépôt des listes pour le second tour des municipales, plusieurs candidats PS décident de se retirer de la course pour former un front républicain contre le FN et l’UMP.
A l’approche de l’heure limite du dépôt des listes pour le second tour des municipales, le front républicain voulu par le Parti socialiste prend peu à peu forme.
Afin de contrer le
Front national, les alliances, les fusions ou encore les
retraits se multiplient dans les rangs des candidats PS.
Libération rappelle que les prétendants à la mairie ont jusqu’à 18 heures pour finaliser leurs stratégies et déposer leurs listes.
Dans certaines villes, dont Perpignan, le PS a choisi de retirer sa liste pour faire barrage au FN, mais également à l’UMP, qui refuse d’« aider la gauche à sauver des sièges ». Dans cette commune de 120 000 habitants, un duel qui s’annonce serré se jouera donc entre le vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, et le maire sortant UMP Jean-Marc Pujol, 64 ans.
Par la voix de son porte-parole David Assouline, le parti socialiste a prévenu lundi qu’il n’investira pas ses candidats qui se maintiendront face à la menace du FN. « Les listes qui ne se retireraient pas en cas de menace FN n’auront pas l’investiture du PS » pour le second tour.
D’un commun accord, les socialistes, écologistes et communistes ont « décidé du rassemblement le plus large » possible pour empêcher la victoire des frontistes, explique le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dans des propos relayés par Le Monde.
Ainsi, à Paris par exemple, la candidate PS Anne Hidalgo a décidé de fusionner avec les listes de Christophe Najdovski, candidat d’Europe Ecologie. Ceci afin de faire front commun contre la candidate de l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, arrivée en tête du premier tour dans la capitale.
Même tactique à Marseille où le candidat du parti socialiste Patrick Mennucci et celui du Front de gauche Jean-Marc Coppola se sont accordés à présenter une liste commune lors du second tour du dimanche 30 mars.
A Lyon, la liste PS, emmenée par le maire sortant Gérard Collomb, fusionne avec celle d’EELV face à la percée du FN. De même, PS et FDG ont conclu un accord de fusion de leurs listes à Avignon. Même scénario à Nantes, où un accord a été trouvé pour fusionner le PS et l’EELV. Un accord Front de gauche, PS, et EELV a été annoncé à Montreuil pour affronter Jean-Pierre Brard (ex-PCR), le candidat PS Razzy Hammadi n’ayant pas pu décrocher son ticket pour le second tour, comme le relate Le Monde, qui énumère une liste de fusions similaires, qui est loin d’être exhaustive.