Mauro Buccarello/AP/SIPA
L’ancienne ministre de la Justice fustige le silence du gouvernement français quant à la dérive volontaire du navire avec 600 migrants à bord. L’Italie et Malte avaient refusé en bloc de recevoir l’embarcation appartenant à une ONG humanitaire.
Dans une tribune intitulée "Aquarius : Espagne, notre lueur", Christiane Taubira a pointé du doigt l’indifférence de la France quant au sort de l’Aquarius et des migrants qui se trouvaient à bord. Dans le ’Journal du Dimanche’, l’ancienne garde des Sceaux a notamment rappelé le nombre de fois où le territoire du drapeau tricolore est venu en aide aux réfugiés. Elle a retracé un historique de la France par rapport à la migration de la guerre d’Espagne en 1936 à la guerre des Balkans en 1990.
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L’ex-ministre de la Justice socialiste a convenu que la crise migratoire peut entraîner des bouleversements au niveau de la société. Cependant, elle désigne l’immuabilité de cette même société qui ne s’est "ni effondrée ni même affaiblie". Au contraire, Christiane Taubira prône une réforme positive de toutes les tensions qui ont existé à la suite de l’accueil des migrants. "Elle absorba une part du monde et s’en épanouit, dans sa langue, sa gastronomie, ses arts, ses artisanats, sa littérature... ", écrit l’ancienne ministre.
Christiane Taubira a également déclaré qu’avec le cas Aquarius, l’Europe avait l’occasion de montrer sa cohésion et sa force. Malheureusement, déplore-t-elle, "la panique gagne. La Chancelière (allemande, NDLR) recule, l’Italie bascule, et chez nous la parole officielle fait des gammes sur la misère du monde après des trémolos sur les personnes sans abri et les personnes réfugiées qui, en quelques mois, étaient censées ne plus se trouver à la rue". Par cette allusion, l’ancienne Garde des Sceaux évoque l’engagement d’Emmanuel Macron quant à la restriction des migrants.
Source : Le Figaro
