La visite du président comorien Ikililou Dhoinine en métropole s’est conclue par la signature d’un document-cadre pour la relance de la coopération bilatérale entre les deux pays.
Au terme de sa visite parisienne, le président de l’Union des Comores a cosigné avec son homologue français une « déclaration d’amitié » portant sur le remplacement du GTHN (groupe de travail de haut niveau), par un « Haut Conseil Paritaire » ou HCP, dans le volet politique. Ce groupe de travail avait été établi en 2007, durant l’ancien régime, pour « étudier les modalités pratiques devant lever toutes les contraintes à la libre circulation des biens et des personnes entre les îles sœurs de l’archipel des Comores », rappelle Malango Actualité.
Dans ses colonnes, Comores actualité précise que le HCP aura pour principale mission de « proposer des actions concrètes participant à un développement harmonisé, au rapprochement et à la prospérité des quatre îles ».
Dans une dimension économique, la rencontre entre les deux Chefs d’Etat a abouti à l’établissement d’un « document-cadre définissant les axes et les priorités de leur coopération pour la période 2015-2020 ». « D’un commun accord », d’autres formes de coopération peuvent voir le jour si nécessaire, précise-t-on encore.
Toujours dans le volet économique, les deux pays conviennent de la nécessité d’une « relance de leurs échanges économiques » les moyens d’encourager le « développement des investissements » entre les entreprises, ceci afin de mieux lutter contre le chômage.
Concernant la question de l’immigration, notamment l’« assouplissement éventuel du visa Balladur », le président français a expliqué à la presse métropolitaine que« pour l’instant, il faut régler les problèmes », dont entre autres les drames humains causés par les traversées en Kwassa. Des « mesures appropriées » doivent être envisagées s’accordent à reconnaître les deux présidents, parmi lesquelles des « opérations conjointes nécessaires à la sécurité maritime ».
Toujours dans le volet humain de cette coopération, et ce « dans le respect de leurs positions respectives », la France et l’Union des Comores entendent faciliter la circulation des personnes et des biens entre les quatre îles. Devant la presse, François Hollande évoque même des « mouvements de population qui puissent être acceptés par la France », rapporte-on sur Comores Actualités, précisant qu’« il ne s’agit pas non plus de mettre Mayotte dans une situation où d’autres drames se produiraient parce qu’il n’y a pas les emplois correspondant ».