La bataille parlementaire, dans l’hémicycle, sur la réforme des retraites a démarré cet après-midi, simultanément avec la mobilisation intersyndicale revendiquant le retrait du texte. Le projet de loi doit être défendu par le ministre du Travail Eric Woerth, en pleine tourmente politico-judiciaire dans l’affaire de conflits d’intérêt liée à la femme la plus riche de France, Liliane Bettencourt.
L’examen, en première lecture, du projet de loi sur la réforme des retraites est prévu pour cet après-midi à l’Assemblée nationale. Il sera principalement question de reculer à 62 ans l’âge légal de départ en retraite à l’horizon 2018. Le gouvernement se dit plus que jamais déterminé à mener à bon port sa réforme. Il prévoit l’adoption définitive du texte dès octobre.
De leur côté, les syndicats et l’opposition font bloc pour réclamer le retrait pur et simple du projet de loi. Pour sa part, le Parti Socialiste, PS, promet " un vrai débat projet contre projet ". Le parti affirme avoir déposé 170 amendements sur les 700 enregistrés.
"Nous allons porter nos amendements pas simplement en termes critiques, mais en termes de solution globale alternative à la réforme qui est proposée par le gouvernement. Ca sera le fil rouge de notre démarche pendant ce débat", a déclaré lundi 6 septembre Alain Vidalies, porte-parole du PS.
Les débats dans l’hémicycle devront se poursuivre toute la semaine et pourraient même se prolonger jusqu’au début de la semaine prochaine. Les députés devront se prononcer via un vote solennel le 15 septembre. Le texte sera ensuite transmis au Sénat début octobre pour un nouvel examen.
L’ensemble des confédérations syndicales de France ont dirigé depuis ce matin une grande mobilisation interprofessionnelle pour protester contre la réforme des retraites. Une grève, qualifiée " hors du commun " de par son ampleur.