Jeudi 21 avril vers 16h30, Marie-Jeanne Bozzi, ex-maire de Grosseto-Prugna-Porticcio (Corse), a été tuée par balles à bout portant à la sortie d’un magasin de la ville de Porticcio. De source policière, l’ex-élue UMP a été touchée de plusieurs balles dans le dos tirées par deux hommes circulant à moto. Ces derniers ont pris la fuite, une fois " leur mission accomplie ". Il s’agit d’un règlement de comptes, a-t-on indiqué.
" (…) Il s’agit d’une femme qui a été tuée. Ce n’est pas la première fois, mais il faut remonter dans les années 1980 pour trouver de tels faits. Tuer une femme en Corse, c’est particulièrement rare", a déclaré sur Europe 1 le procureur d’Ajaccio, Thomas Pison.
Marie-Jeanne Bozzi, âgée de 55 ans, était la sœur d’Ange-Marie Michelozzi, un chef présumé de la mafia corse "petit Bar", assassiné au volant de sa voiture en 2008 dans une affaire de règlement de comptes entre clans opposés.
Gérante de discothèque,Marie-Jeanne Bozzi, était aussi tristement connue pour ses antécédents judiciaires. Elue maire de Grosseto-Prugna-Porticcio en 2001, elle avait été contrainte de déposer sa démission après une condamnation, avec son mari, pour proxénétisme aggravé. En avril 2009, l’ex-maire avait également été mise en cause dans une enquête pour association de malfaiteurs.
La JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille), spécialiste des affaires sur les règlements de comptes en Corse, pourrait être chargée de l’enquête.