Clotilde Reiss, l’universitaire française rentrée dimanche à Paris après avoir été retenue dix mois en Iran, "dément catégoriquement" à l’AFP tout lien avec la DGSE, qualifiant les affirmations d’un ancien membre du service de renseignements français de "mensonges".
PARIS (AFP) - Clotilde Reiss, l’universitaire française rentrée dimanche à Paris après avoir été retenue dix mois en Iran, "dément catégoriquement" à l’AFP tout lien avec la DGSE, qualifiant les affirmations d’un ancien membre du service de renseignements français de "mensonges".
Elle déplore le "climat de suspicion" depuis son retour de Téhéran, autour des propos d’un ancien membre de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) affirmant qu’elle était liée aux services secrets.
"Je déments catégoriquement les propos mensongers d’anciens membres de la DGSE. Je n’ai jamais été en relation avec des services de renseignements. Je ne connais pas les personnages qui prétendent que j’y aurais un matricule", écrit-elle dans un texte transmis mercredi à l’AFP.
"Je suis choquée de trouver un climat de suspicion dans mon pays alors que c’est ce que j’ai vécu en Iran", a ajouté au téléphone la jeune universitaire, retenue durant dix mois en Iran, accusée d’atteinte à la sécurité nationale notamment pour avoir participé à des manifestations contestant la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
Lundi, Pierre Siramy, ancien cadre de la DGSE, a jeté le trouble en affirmant que "Clotilde Reiss a travaillé pour la France". "Ce n’est pas une espionne. C’est un contact de notre représentant à Téhéran. Elle faisait des rapports sur des éléments d’ambiance et dans le domaine de la prolifération. Elle l’a fait volontairement", a-t-il déclaré sur Europe 1, des propos immédiatement infirmés par le gouvernement français.