La mission de la France en Centrafrique est "dangereuse" mais "nécessaire" pour éviter "un carnage", selon François Hollande. Il s’est rendu à Bangui hier après la mort de 2 soldats français dans ce pays.
François Hollande a effectué une brève visite à Bangui, mardi 10 décembre, au lendemain de la mort de deux soldats français, tués lors d’un échange de tirs au cœur de la capitale centrafricaine.
Dès sa descente d’avion, le président français s’est recueilli devant les dépouilles des deux soldats du 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine de Castres (sud de la France) à l’aéroport de Bangui.
Une occasion pour le chef de l’Etat d’expliquer que la mission de la France dans ce pays en proie à une guerre civile depuis quelques mois "est dangereuse", "mais elle est nécessaire si on veut éviter qu’il se produise ici un carnage".
"L’émotion, elle est évidente après ce qui s’est produit : deux soldats qui sont morts pour la mission qui leur avait été confiée, qui se poursuit, et d’autres soldats qui sont encore en ce moment même, au moment où je suis présent, sur le terrain, pour pacifier cette ville et ce pays", a déclaré François Hollande, qui s’est rendu rapidement en Centrafrique mardi, à son retour d’Afrique du Sud, où il a participé le jour-même à la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela.
"Il était temps d’agir (...) Ici même à Bangui près de 400 personnes ont été tuées. Il n’était plus le temps de tergiverser", a ajouté François Hollande devant des militaires français, massés autour des cercueils de leurs deux camarades.
"La France, ici en Centrafrique, ne recherche aucun intérêt pour elle même (...) La France vient défendre la dignité humaine", a insisté le chef de l’Etat français.
"Antoine et Nicolas (les deux soldats, ndlr) sont morts pour la France, pour une belle mission où ils ont donné leur vie pour en sauver d’autres", a-t-il poursuivi, dans des propos rapportés par 20 Minutes. Selon lui, les troupes françaises, massivement déployées en République centrafricaine, ont pour principale mission de "rétablir la sécurité, protéger les populations et garantir l’accès de l’aide humanitaire".