Au lendemain du premier tour des élections cantonales, le Front National talonne le parti de la majorité presidentielle avec 15,26%. Le parti de l’extrême droite sera présent au second tour dans 394 cantons. Jean-François Copé, le Secrétaire Général de l’UMP, parti en difficulté à l’échelle nationale avec 17,34%, ne donne pas de consignes de vote aux électeurs de la droite. "Il n’y aura pas d’alliance avec le FN, ni de front Républicain", a t-il déclaré.
Le Front National a réalisé un bon score dans les urnes pour ce premier tour des élections cantonales avec 15,26%, juste derrière l’UMP qui totalise 17,34% des voix. La présidente du parti d’extrême droite, Marine Le Pen, se plait à appeler cette percée "la vague bleue marine". Ces résultats vont dans le sens des derniers sondages, qui placent Marine Le Pen en bonne position pour les élections présidentielles de 2012.
Dans 394 cantons, le parti du Front National sera présent au second tour de ces élections cantonales. Cette poussée du parti de Marine Le Pen embarasse le parti majoritaire, qui ne semblait hier soir ne pas savoir quelle stratégie adopter. Jean-François Copé, Secrétaire Général de l’UMP, a déclaré qu’il n’y aurait pas d’alliance avec le FN, ni d’appel à un front républicain.
Les candidats du Front National arrivent en tête dans une trentaine de cantons, notamment dans les fiefs historiques du parti, comme le Pas de Calais, le Gard ou le Nord. Ils se trouveront en duel avec un candidat de gauche dans 206 cantons.
Autre fait marquant du premier tour des cantonales de ce dimanche 20 mars : un taux de participation au plus bas. Plus d’un Français sur deux n’a pas voté, soit un taux d’abstention de 55,63%. Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant explique cette défection massive des électeurs.
"Cette forte abstention semble montrer que la majorité de nos concitoyens ne perçoit pas suffisamment l’impact dans leur vie quotidienne de l’action de leurs conseillers généraux, qui pourtant gèrent des compétences très importantes", déclare le ministre qui lance un appel à la mobilisation pour le second tour.
Dans la foulée, le premier ministre François Fillon déplore lui aussi la forte abstention de l’électorat, et appelle à une plus forte mobilisation pour le second tour. "Je ne peux que regretter que les Français ne se soient pas mobilisés pour choisir les élus qui prennent des décisions importantes pour leur vie quotidienne", dit-il dans un bref communiqué transmis à la presse. "J’invite chacun à se mobiliser pour le second tour car, dans beaucoup de cantons, rien n’est encore joué", conclut-il.