Dimanche 22 mai, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a annoncé le déploiement dès la semaine prochaine de "radars pédagogiques", censés signaler la vitesse à laquelle roulent les automobilistes. Le nouveau dispositif aura une vocation éducative, et donc "sans sanction". Cependant, la mesure visant à supprimer les panneaux indicateurs de radars reste maintenue.
Selon Claude Guéant, les radars pédagogiques seront "installés notamment dans les zones dangereuses, y compris sur des itinéraires dans lesquels des radars existent". Le but est de sensibiliser les automobilistes à "lever le pied" au bon endroit au bon moment. Avec ce système, les usagers de la route seront "incités et même assistés", a expliqué le ministre hier sur Europe 1. "Notre idée c’est que si ça marche, on développe cela de façon importante", a-t-il ajouté.
Pour la phase expérimentale, un millier de radars de ce type seront en effet installés à partir de la semaine prochaine. Il s’agit d’un "nouveau volet de la politique routière du gouvernement", selon Claude Guéant.
Face à la recrudescence de l’insécurité routière, le gouvernement reste toutefois déterminé à retirer les panneaux signalant la présence de radars fixes. Après le premier ministre François Fillon et le président Nicolas Sarkozy, le ministre Claude Guéant a réaffirmé hier qu’il n’était pas question de revenir sur cette décision. "Il s’agit de vies et c’est une mesure qui sera efficace, tous les experts le disent, donc cette mesure sera maintenue", a-t-il insisté, ravivant la colère des députés UMP.
D’après le spécialiste de la sécurité routière, le professeur Claude Got, les radars pédagogiques annoncés par le gouvernement seront "sans effet". "Il y a déjà des milliers de ces radars déployés par les municipalités", a-t-il rappelé. "La seule mesure efficace pour faire baisser la vitesse, c’est l’interdiction par une loi de l’utilisation des avertisseurs de radars", a-t-il estimé.