François Hollande, candidat à la primaire socialiste, a souhaité pouvoir être entendu le plus vite possible pour éviter que cette affaire ne perturbe sa campagne. Et c’est maintenant chose faite. Il a été interrogé par la police mercredi 20 juillet au sujet d’éventuelles confidences que lui aurait faites Tristane Banon, la journaliste qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol. Son audition a duré environ une heure, selon différents médias.
"Je n’ai rien à voir avec cette affaire", a déclaré François Hollande à l’issue de son audition à la Brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP), à Paris. Le candidat socialiste met en garde contre toute exploitation politique sur cette affaire. "Je mettrai en cause tous ceux qui (...) feront de cet événement une affaire politique ", a-t-il dit.
"C’est une affaire qui concerne deux personnes, en aucune façon le Parti socialiste et en aucune façon son premier secrétaire de l’époque", a insisté François Hollande. "Je ne veux pas que la campagne présidentielle puisse être en aucune façon une campagne de rumeurs, de manipulations ou de manœuvres ", a-t-il ajouté. Avant de lancer aux journalistes : "Je l’ai dit, ça suffit !".
Par ailleurs, la députée PS de Moselle, Aurélie Filippetti, sera elle aussi entendue par la BRDP de Paris ce vendredi 21 juillet, selon les informations du Journal du Dimanche (Jdd). L’élue socialiste dit être au courant de quelque chose sur cette affaire. "J’ai effectivement entendu parler de cette affaire à l’époque par l’intermédiaire de l’avocat Emmanuel Pierrat, mais je n’ai jamais eu de contact direct avec Tristane Banon", a-t-elle confié au Jdd.