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Le Premier ministre a à peine nommé la militante antiraciste Rokhaya Diallo au Conseil national du numérique le 11 décembre 2017 que celle-ci doit désormais plier bagage.
C’est un passage bien bref que la militante antiraciste Rokhaya Diallo a effectué au sein du Conseil national du numérique. À peine sa prise de poste décidée par le Premier ministre Édouard Philippe le 11 décembre 2017, le gouvernement a décidé deux jours plus tard de la remplacer.
D’après le secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi, la présence de Rokhaya Diallo susciterait polémique. Dans le passé, la jeune femme a dénoncé régulièrement un "racisme d’État" et s’est définie comme "une féministe intersectionnelle et décoloniale". Celle qui est chroniqueuse dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna avait alors appelé à une "République multiculturelle et post-raciale" et dénonçait particulièrement l’islamophobie sous toutes ses formes.
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Le nouvel organigramme du Conseil national du numérique devrait être dévoilé la semaine prochaine. La nomination de Rokhaya Diallo a suscité bien des remarques au sein de la sphère politique française. La députée Valérie Boyer a dénoncé sa prise de poste tout comme le cas de plusieurs personnalités à l’Élysée et à Matignon. La parlementaire cite notamment une des critiques de la militante par rapport à "l’union sacrée" autour de Charlie Hebdo, lors d’une attaque dans les locaux de l’hebdomadaire.
En réaction à ce licenciement impromptu, Rokhaya Diallo s’est défendu sur Twitter. "Donc je n’ai pas le droit de collaborer avec les institutions de mon propre pays parce que j’ose dire publiquement qu’elles sont imparfaites ? Quelle étrange conception de la démocratie", a-t-elle publié sur le réseau social, dans la soirée du mardi 12 décembre 2017.
Source : Valeurs actuelles, Le Figaro
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Mounir Mahjoubi a demandé à Marie Ekeland de proposer une nouvelle composition du CNNum, qui a "besoin de sérénité pour travailler". pic.twitter.com/AcHfX4BSql
— Lucie Ronfaut (@LucieRonfaut) 13 décembre 2017
Nominations de @RokhayaDiallo et du rappeur #Axiom au Conseil national du numérique : alors que les Français exigent de leurs responsables politiques de la cohérence, je souhaite mettre la lumière sur plusieurs contradictions d’@EPhilippePM pic.twitter.com/0YsMOd9ZFw
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 13 décembre 2017
Donc je n’ai pas le droit de collaborer avec les instituons de mon propre pays parce que j’ose dire publiquement qu’elles sont imparfaites ? Quelle étrange conception de la démocratie. https://t.co/svRGMN1uiY
— Rokhaya Diallo (@RokhayaDiallo) 12 décembre 2017
