Le Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé dimanche qu’il y aurait "l’an prochain nettement moins de contrats aidés" qu’en 2017 mais assure dans la foulée que les ordonnances de la réforme du Code du travail ne sont qu’un "début" pour combattre le chômage "sous tous ses angles".
Edouard Philippe ne ménage pas sa peine pour défendre la politique du gouvernement en cette rentrée sensible, marquée par la présentation de la réforme du Code du travail.
"Nous voulons progressivement réduire le nombre des contrats aidés et développer la formation", a-t-il déclaré lors de l’émission Questions Politiques de franceinfo/France Inter/Le Monde. Trois secteurs resteront prioritaires pour les emplois aidés : l’accompagnement des enfants handicapés, l’Outre-mer et les secteurs d’urgence sanitaire et sociale, a-t-il ajouté.
Dans un entretien au JDD, Edouard Philippe détaille la suite du processus de "transformation sociale" qu’il entend mener avec l’exécutif. "Il y a d’autres volets dans notre agenda de rénovation du modèle social français. Ceux qui pensent qu’on peut faire reculer le chômage en mettant en œuvre simplement une politique, sur un front unique, se trompent. Il faut une action globale", affirme le Premier ministre.
Ainsi, il entend "attaquer le chômage sous tous les angles" : "les réticences à l’embauche des patrons des petites et des très petites entreprises (...) mais aussi le coût du travail - avec la transformation du CICE et la baisse des cotisations patronales -, le pouvoir d’achat des salariés, avec la baisse des cotisations salariales dès le 1er janvier 2018 et la hausse de la prime d’activité".
Tout au long de son marathon médiatique Edouard Philippe a martelé que la priorité actuelle est la création d’emploi. Mais "soyons clairs : les résultats de cette politique ne seront pas immédiats", prévient le Premier ministre.