L’ancien chef d’Etat fait sa rentrée médiatique dans un entretien avec le magazine de l’association Sciences Po, "Émile". Il y loue la démarche d’Emmanuel Macron sans oublier de lui prodiguer quelques conseils.
Dans le magazine des étudiants de Science-Po, Emile, Nicolas Sarkozy s’exprime pour la première fois après sa défaite aux primaires des Républicains. "J’ai connu des échecs", a admis l’ancien locataire de l’Elysée. "Mais il faut vivre", a-t-il soutenu avant de confier ne garder "aucun souvenir de" ses succès, "je garde un souvenir très précis de mes échecs", a-t-il souligné. "L’échec n’est jamais décevant, le succès l’est souvent, ne serait-ce parce qu’il passe très vite", a-t-il confié. "Savoir gagner, c’est à la portée de tout le monde " mais "il n’y a pas de noblesse si on ne sait pas perdre ", a-t-il ensuite ajouté.
Pour sa défaite après son premier mandat à la tête de la France, Nicolas Sarkozy a admis que "la renaissance est lente mais certaine".
Dans cet entretien, il encense les démarches d’Emmanuel Macron. "Sans transgression, sans rupture des habitudes, sans pensées libres, il n’y a pas de progrès ", a avancé l’ancien président qui estime que "Macron y est arrivé, c’est vrai, et ce n’est pas si facile". Alors que l’actuel locataire de l’Elysée est critiqué pour son jeune âge, N. Sarkozy que l’âge n’a pas d’importance.
Mais l’ex-président ne manque pas de donner des conseils à l’actuel chef d’Etat. Ce dernier doit être "un grand européen. Il faut proposer un nouveau traité ", suggère-t-il.
Constatant qu’Emmanuel Macron lance ses réformes sans attendre, Sarkozy lui conseille de poursuivre dans sa lancée. "Le calendrier du président de la République est simple : c’est tout de suite ! Tout ce que vous ne faites pas en juillet, vous ne le ferez pas en décembre. Voilà pourquoi le calendrier n’attend pas". Dans ses conseils, l’ancien chef d’Etat est même allé jusqu’à lister les réformes qui doivent être priorisées, à savoir la justice, le destin de l’Afrique et les flux migratoires.