Sous le coup de la colère, Jean-Luc Mélenchon et les autres membres de la France Insoumise ont quitté l’Assemblée nationale en pleine séance, jeudi. Lors d’une conférence de presse, il a pointé du doigt "la contamination du perchoir par la tentation autoritaire".
Dans la soirée du jeudi 27 juillet, une scène peu commune a eu lieu en pleine séance de l’Assemblée nationale. En effet, Jean-Luc Mélenchon et son groupe (la France Insoumise) ont quitté précipitamment l’hémicycle lors des débats sur la moralisation de la vie politique. Ce coup de colère a eu lieu lors du vote à main levée de l’amendement visant à faciliter l’ouverture d’un compte de campagne au sein des banques. La réaction du président de séance, Hughes Renson (REM), a provoqué une vague de colère. Ce dernier a estimé que l’amendement avait été rejeté alors que la plupart des députés avaient cru qu’il était adopté.
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Des échanges houleux ont alors eu lieu vers 23 h 30 afin de réclamer un nouveau vote du fameux amendement. Cependant, ils se sont heurtés au refus obstiné du président de séance qui assurait avoir "une meilleure vision depuis le perchoir". Les critiques des élus LR et PS ont immédiatement fusé. Cependant, dans toute cette indignation généralisée, Jean-Luc Mélenchon a fait preuve d’une plus grande colère que les autres. "Franchement, c’est soûlant. On demandait juste un geste de bonne volonté. Maintenant vous nous dites que c’est trop cher. Allez on s’en va, restez entre vous, bonsoir", a déclaré le leader de la France Insoumise qui a été suivie de son équipe parlementaire.
Par rapport à son énervement de la veille, Jean-Luc Mélenchon a profité d’une conférence de presse de vendredi matin pour s’expliquer. Il a ainsi pointé du doigt "l’autoritarisme" du perchoir à l’Assemblée nationale. "On a assisté à une espèce de contamination du perchoir par la tentation autoritaire. C’est-à-dire, au fond, quel que soit le vote et quels que soient les avis, comme si tout cela était une formalité", a estimé le leader de la France Insoumise. Ce dernier s’est pourtant défendu d’avoir fait tout son possible pour que le débat soit facile. D’après lui, son groupe avait choisi la voie de la discussion plutôt que de s’enfermer.
Source : LCI