Le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale aurait fait travailler sa compagne pour un organisme qu’il dirigeait alors qu’elle était étudiante. La jeune femme aurait touché dans les 80 000 euros au total.
Si l’élection du président de la chambre basse s’est bien déroulée mardi, Le Canard enchaîné aurait de nouveau épinglé un des députés : Richard Ferrand. Ce dernier aurait embauché sa compagne Sandrine Doucen, au début des années 2000, pour les Mutuelles de Bretagne dont il était le dirigeant.
La jeune femme, âgée de 25 ans à l’époque était une étudiante en Droit, selon l’hebdomadaire satirique alors qu’elle travaillait dans l’organisme de Richard Ferrand en tant que directrice du personnel. En outre, elle avait un petit boulot pour compléter ses gains au château de Trévarez. C’est un domaine appartenant au département du Finistère.
Sandrine Doucen était donc une salariée des Mutuelles de Bretagne, de 2000 à septembre 2004, où elle avait prêté serment en tant qu’avocate. Durant ces quatre ans, la jeune femme aurait perçu 80 000 euros, selon Le Canard enchaîné. Ce serait dont une sorte de "bourse" assurée par "les mutualistes et les contribuables locaux".
Selon l’entourage du président du groupe La République en marche au Palais-Bourbon, mardi, il n’y aurait rien à commenter. C’est uniquement la loi, l’Etat de Droit et pas un pseudo "ordre moral" qui devrait primer.
En 2011, selon une publication du journal Le Canard enchaîné (fin mai), les Mutuelles de Bretagne dirigées par le député du Finistère à l’époque auraient déjà procédé à la location d’un local à une société immobilière de Sandrine Doucen. Ce choix lui aurait permis de s’approprier d’un patrimoine immobilier estimé à 500 000 euros nette. Il s’agit cependant d’une opération sans apport personnel car c’est acquis par le biais d’un prêt.
A la suite de l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Brest dans le cadre de cette affaire, Richard Ferrand est resté seulement pendant un mois à la tête du ministère de la Cohésion des territoires.