Le Front national a connu un important recul cette année entre le premier tour de l’élection présidentielle et celui des législatives. Sur 97% des inscrits, il a reçu près de 13,3% des voix contre 21,3%.
Les scores du
FN au premier tour des
élections législatives ont été décevants pour les membres du parti. Alors que ce dernier recule traditionnellement entre le premier tour de l’élection présidentielle et celui des législatives, l’écart est plus important cette année.
Un important écart par rapport à 2012
Selon les résultats obtenus sur 97% des inscrits, le parti extrême droite a perdu plus de 4 millions de voix. Il est en effet passé de 21,3 % à environ 13,3 %. Pour rester optimistes, les membres du parti frontiste se fient aux chiffres. "110 candidats FN sont qualifiés au second tour contre 61 en 2012 : une indéniable progression !", s’est félicité Nicolas Bay patron de la campagne FN pour les législatives et éliminé au premier tour des législatives. Comme lui, d’autres figures du parti ont été balayées à l’instar de Jean-Lin Lacapelle (Bouches-du-Rhône), secrétaire général adjoint du parti, ou encore le comédien Franck De Lapersonne (Somme). Marine Le Pen à nouveau candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais se trouve tout de même en position favorable avec 46% au premier tour.
Les réactions des membres du FN
A l’issue de ces résultats, Florian Philippot, vice-président du parti, a reconnu une déception. "Les électeurs du Front ne sont pas allés voter", a de son côté tranché l’eurodéputée philippotiste Sophie Montel citée par 20 Minutes. "Y’en a qui sont en marche, nous on s’est mis en pause", déplore Jean-Lin Lacapelle. Malgré une désillusion de son parti, Marine Le Pen tente tout de même de rester optimiste. Elle a appelé ses partisans à mobiliser, tablant sur des "réserves de voix considérables" pour l’emporter dans plusieurs circonscriptions au second tour des législatives.
Cette déconvenue va provoquer des remous au sein du FN où le débat interne sur la refondation du parti fait ravage. "Il y aura du sang sur les murs au congrès", prévu pour fin 2017 début 2018, estime un conseiller régional FN.