Les élections législatives promettent d’être tendues entre les deux formations. Et pour cause : le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a refusé "des combinaisons sans principes" proposées par le Parti communiste français (PFC).
Les discussions entre les communistes et La France Insoumise sur un éventuel accord pour les législatives bloquent sur plusieurs points depuis leur reprise après le premier tour de la présidentielle. Malgré un rassemblement des écologistes, l’accord avec Europe Ecologie-Les Verts est également tombé à l’eau.
Après l’élection présidentielle, les Français se tourneront d’ici peu vers les législatives. Entre la France insoumise et le Parti communiste français (PFC), l’heure est à la mésentente. Dans un communiqué publié ce mardi, le directeur des campagnes du mouvement de Jean-Luc Mélenchon Manuel Bompard a déclaré qu’il ne ferait pas alliance avec les communistes. Pour expliquer ce refus, il a évoqué des "combinaisons sans principes" proposées par le PCF. Alors qu’une entente paraissait déjà compromise entre les deux parties, le secrétaire national du Parti communiste avait mis un peu de pression en renouvelant son appel à un accord avec "un peu de colère". Au final, Pierre Laurent a rompu les discussions aux yeux de M. Bompard, qui en "prend acte" avec beaucoup de regrets.
Dans les détails, Pierre Laurent a dénoncé des discussions très étriquées. Celles-ci concernent notamment des retraits réciproques de candidatures portant sur moins de 15 circonscriptions pour chaque formation sur les 577 existantes. "Tour à tour, la direction du PCF a rejeté tout accord national, puis a demandé 50% des circonscriptions (ainsi que le renouvellement de ses députés sortants), puis un échange de 20 circonscriptions, puis de 13, puis a rompu", accuse Manuel Bompard sur le récit du Point. Le directeur des campagnes de la France insoumise se dit exaspéré par des combinaisons sans principes, illisibles pour le parti qui souhaite faire naître une nouvelle majorité.