Emmanuel Macron, en tête, et Marine Le Pen sont sortis vainqueurs du premier tour de l’élection présidentielle. Les politiques de la droite ont leur mot à dire après la sortie des résultats.
La droite accuse une défaite après l’élimination de son candidat au premier tour de l’élection présidentielle. Face à un second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, Jean-François Copé, l’ancien président de l’UMP, a déclaré qu’il voterait, "la mort dans l’âme", pour le candidat d’En Marche au second tour. "C’était un combat réputé imperdable pour la droite et qui se termine en fiasco lamentable. La droite a été balayée, comme le parti socialiste, et il va falloir en tirer toutes les leçons", a-t-il souligné. Christian Estrosi (LR) a également lancé un appel à voter l’ancien ministre de l’Economie argumentant que le Front national représente "un danger majeur pour l’unité de la nation", quelques minutes après les résultats du premier tour. Alain Juppé (LR), candidat malheureux à la primaire de la droite, a toujours refusé le face au Front national. Le maire de Bordeaux a alors appelé dimanche soir à voter au second tour pour Emmanuel Macron (En Marche) pour contrer l’extrême droite de Marine Le Pen. "Sans hésiter, je choisis ce (dimanche) soir d’apporter mon soutien à Emmanuel Macron dans son duel avec l’extrême droite, une extrême droite qui conduirait la France au désastre", a-t-il déclaré.
Bruno Retailleau, chargé de la coordination de la campagne de François Fillon (LR) n’a pas annoncé son choix pour le second tour, mais a évoqué son "immense déception" après la défaite de l’ancien Premier ministre. "C’est une immense déception, la campagne n’a permis d’aborder ni les difficultés des Français, ni le bilan de François Hollande, ni les projets", a-t-il regretté. "Triste et déçue", Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France regrette que les idées de "réformes audacieuses et de restauration de l’autorité de l’Etat", ne vont pas être défendues au deuxième tour de l’élection présidentielle. Elle a ensuite déclaré qu’elle voterait pour Emmanuel Macron "pour faire barrage à Marine Le Pen". De son côté, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a indiqué sur France 2 l’importance d’un redressement face à un FN dans la phase finale, symbole d’un échec collectif. "Au-delà de tous les clivages, nous devons nous rassembler pour éviter la violence", a-t-il estimé en appelant à un "rassemblement républicain".