La présidente du Front national Marine Le Pen évoque une "procédure normale" après cette demande des juges d’instructions de lever son immunité parlementaire.
Le 10 mars dernier, Marine Le Pen a refusé de se rendre à une convocation des juges en vue d’une possible mise en examen dans le dossier des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires du Front national. Pour justifier ce refus, la candidate de l’extrême droite à la présidentielle avait invoqué son immunité de députée au parlement de Strasbourg. Mais les choses ont changé et les juges d’instruction ont demandé une levée d’immunité parlementaire des eurodéputées Marine Le Pen et Marie-Christine Boutonnet les 29 et 30 mars, rapporte RTL citant une information d’Europe1. Ces demandes ont été envoyées au parquet de Paris puis au parquet général. Ce dernier se chargera ensuite de les transmettre, comme le veut la procédure, à la Chancellerie. Elles seront ensuite remises au Parlement européen.
A neuf jours du premier tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a réagi en disant sur France Info que "c’est normal". Elle a ajouté que c’est la procédure tout à fait classique et qu’elle n’était pas étonnée. Dans le cadre de l’enquête instruite à Paris, deux assistants parlementaires, dont Catherine Griset, l’une des plus proches collaboratrices de la candidate frontiste ont été mis en examen.
Dans ce dossier des soupçons d’emplois fictifs des assistants parlementaires du FN, le Parlement européen a lancé des procédures de recouvrement pour un total de 1,1 million d’euros. La démarche a été menée par le biais de prélèvements sur les indemnités de six eurodéputés frontistes, dont Marine Le Pen (environ 340 000 euros) et son père, Jean-Marie Le Pen (environ 320 000 euros).