A un mois du premier tour de la présidentielle, les électeurs n’arrivent pas encore à se fixer sur un candidat. Pour preuve, le vote blanc est en tête d’après deux études.
Cette campagne présidentielle figure parmi les plus riches en surprises. Une situation qui affecte les électeurs devenus indécis face aux 11 candidats en lice pour la course à l’Elysée. Deux études parues ce mardi 28 mars, soit à un mois du scrutin, ont en effet illustré ce comportement des Français.
D’après une étude Ifop réalisée pour le think-tank Synopia, et diffusée dans l’Opinion, 40% des sondés voudraient glisser une enveloppe vide dans l’urne s’ils le pouvaient. Le pourcentage des personnes souhaitant suivre cette voie a donc augmenté, car il était de 26% en 2014. Selon l’étude, les électeurs opteraient pour le vote blanc si cette option était pleinement intégrée au mode de scrutin. En effet, voter blanc n’est pas encore pris en compte en tant que suffrage exprimé et ne représente aucune capacité de rejet de l’élection présidentielle et des candidats au-delà d’un certain seuil.
Certains candidats comme Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, conscients du phénomène, ont inscrit la reconnaissance du vote blanc à leur programme. Ce sont d’ailleurs les électeurs de la France Insoumise (44%) et les frontistes (35%) qui seraient le plus favorables au vote blanc. Sur internet, une pétition pour la reconnaissance du bulletin blanc a déjà dépassé les 230 000 votes.
A moins d’un mois du scrutin, seuls 65% des sondés sont certains de se rendre aux urnes pour la présidentielle, rapporte un sondage Ipsos réalisé pour France Inter. Pourtant, la participation à l’élection n’est jamais descendue au-dessous de 70% pour une présidentielle. Parmi les électeurs qui veulent voter, 40% pourront changer leur choix au dernier moment. Mais 4 électeurs sur 5 de Marine Le Pen et François Fillon sont déjà fixés et ne sont pas sûrs de changer d’avis.