L’enquête autour des présumés emplois fictifs de la famille Fillon vient de prendre un tournant un peu plus sérieux. Elle a été étendue à des soupçons d’"escroquerie aggravée, faux et usage de faux", selon une source judiciaire.
François Fillon n’en a pas fini de sitôt avec la justice en ce qui concerne l’affaire d’emplois fictifs de son épouse Penelope Fillon. Le mardi 21 mars, l’enquête se serait élargie à des suspicions d’"escroquerie aggravée, de faux et usage de faux", selon une source judiciaire. Ces propos viennent confirmer une récente information du Monde.
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D’après le quotidien, le parquet national financier (PNF) aurait reçu en sa possession de nouveaux documents concernant l’affaire Fillon. Elle a ainsi délivré le 16 mars dernier un réquisitoire supplétif aux juges d’instruction. Ces nouveaux papiers portent cette fois-ci sur les heures travaillées de Penelope Fillon. Ils avaient été mis à jour lors d’une perquisition à l’Assemblée nationale au mois de mars. "Les enquêteurs se demandent si ces [documents] ne constituent pas des faux, établis pour justifier a posteriori les salaires versés à l’épouse du député de Paris et conforter la réalité de son travail d’assistante parlementaire", selon 20 Minutes.
De son côté, le camp Fillon a vivement contesté cette nouvelle affaire. "Il n’y a pas le moindre faux dans ce dossier", s’est insurgé sur Libération l’avocat de Mme Fillon, Pierre Cornut-Gentille. Dans la foulée, l’homme de loi a dénoncé une violation du secret de l’instruction. "Nous n’allons pas nous expliquer avant que nous allions devant les juges", a-t-il notamment précisé. Les suites de l’affaire Fillon et de ses rebondissements devront donc attendre la décision des juges.
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