L’ancien ministre et président PS de l’Assemblée nationale, Henri Emmanuelli, est décédé mardi matin à l’âge de 71 ans.
Selon un communiqué de la famille transmis à l’AFP, l’ancien président de l’Assemblée nationale, figure de l’aile gauche du Parti socialiste, est mort mardi 21 mars à l’âge de 71 ans des suites d’une "longue maladie".
Il avait été hospitalisé à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour une "double bronchite infectieuse" la semaine passée. Il avait été contraint d’annuler sa présence à une réunion du Conseil départemental des Landes, qu’il présidait depuis février 2000. "Henri Emmanuelli incarnait le département depuis 35 ans, c’est un grand vide qui se présente devant nous", a déclaré Xavier Fortinon, vice-président du Conseil départemental, avant une minute de silence. Henri Emmanuelli avait apporté son soutien en janvier au candidat du Parti socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon. Ce dernier se dit "bouleversé", et perdre avec le décès d’Henri Emmanuelli, "une forme d’âme sœur". "Stupeur et émotion à l’annonce de la mort de Henri Emmanuelli, homme de gauche, de convictions", a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, sur Twitter.
Stupeur et émotion à l'annonce de la mort de H.Emmanuelli, homme de gauche, de convictions. 1er secrétaire du PS loyal, Pdt de l'AN respecté
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 21 mars 2017
#Hamon apprend le décès d'Emmanuelli à Bruxelles pic.twitter.com/ww8LjS4bxl
— Mathilde Siraud (@Mathilde_Sd) 21 mars 2017
Né le 31 mai 1945 à Eaux-Bonnes, Henri Emmanuelli était député socialiste de la troisième circonscription des Landes, où il avait été élu pour la première fois en 1978. Avant de présider l’Assemblée nationale entre 1992 et 1993 et d’accéder au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste, succédant à Michel Rocard, du mois de juin 1994 au mois d’octobre 1995, ce diplômé de Sciences Po a occupé les fonctions de secrétaire d’Etat aux Dom-Tom dans le gouvernement de Pierre Mauroy en 1981 puis celui du Budget à partir de mars 1983. L’année suivante, celui qui incarnait davantage l’aile gauche du Parti socialiste qu’il avait rejoint en 1971, avait intégré l’équipe gouvernementale de Laurent Fabius, toujours chargé du Budget.