Invitée des Petits déjeuners de la présidentielle sur RTL, la candidate frontiste Marine Le Pen estime qu’il y a "un fumet de persécution", auquel elle n’a pas l’intention de se soumettre.
Quelques jours après son refus de se présenter devant les juges au sujet de l’affaire des présumés emplois fictifs au Parlement européen, Marine Le Pen n’a pas changé d’avis. Sur le plateau des Petits déjeuners de la présidentielle sur RTL ce mercredi matin, la présidente du Front national a affirmé qu’elle ne se rendrait pas devant les magistrats pendant la campagne. La candidate frontiste a d’ailleurs témoigné une nouvelle fois son étonnement du calendrier judiciaire la concernant. Elle déplore notamment le fait que l’affaire a été secouée à deux mois du scrutin présidentiel alors que le parquet a été saisi du dossier il y a trois ans.
Selon Marine Le Pen, il y a une "instrumentalisation de la justice, qui cherche à peser sur l’élection présidentielle". La présidente du FN dénonce d’ailleurs "un fumet de persécution", auquel elle n’envisage pas de s’y soumettre. Si elle est élue présidente, la candidate de l’extrême droite ne compte pas couper le lien entre le ministère de la Justice et le parquet. Pour autant, elle déplore le fait que le parquet ne soit pas totalement indépendant en recevant toujours des ordres donnés par des gens. "Le problème, ce ne sont pas les lois mais les hommes", a-t-elle assuré.
Si toutefois elle accuse une défaite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen accepte de se présenter devant les juges. En ce qui concerne l’immunité pénale du président de la République, la candidate frontiste veut bien la préserver. "Si on ne maintient pas l’immunité du chef de l’État, on tombe dans ce que l’on appelle ’le gouvernement des juges’, soit l’inverse de notre état de droit", a-t-elle confié ce mardi.