Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre, se tient prêt à remplacer François Fillon pour la course à la présidentielle.
"Je n’ai pas l’intention de céder". Après cette déclaration, François Fillon a provoqué l’incompréhension au sein même des Républicains. Ils sont aujourd’hui une trentaine à avoir publiquement retiré leur soutien au candidat de la droite et du centre. Malgré sa convocation devant les juges aux fins de mise en examen, le 15 mars prochain, il a décidé de continuer la course à l’élection présidentielle. Parmi les plans B évoqués figure encore et toujours Alain Juppé.
Selon Le Parisien, le maire de Bordeaux se tient prêt à remplacer François Fillon, si ce dernier se désistait. Selon lui, la campagne menée par le député de Paris ressemble à un "suicide collectif". "Je ne me défilerai pas. Cette situation ressemble à un suicide collectif", aurait-il confié à ses proches. Selon le quotidien, Alain Juppé aurait été choqué par les attaques de François Fillon et sa décision de maintenir sa candidature, malgré sa possible mise en examen dans l’affaire du Penelopegate. Le maire de Bordeaux, qui aurait eu un "haut-le-cœur" selon l’un de ses proches en entendant François Fillon mettre en cause la justice, aurait même donné son feu vert à ses fidèles pour préparer le terrain, affirme le quotidien.
Le maire de Bordeaux voudrait toutefois une "lame de fond en sa faveur". "L’appel ne peut pas venir que des gens qui étaient déjà pour moi, il faut que ce soit plus large", aurait lâché Alain Juppé. Ainsi, Jean-François Copé œuvrerait déjà en toute discrétion afin qu’Alain Juppé obtienne ses 500 parrainages. "On les garde et on attend pour le moment", assure un membre de l’institution au quotidien. "Si nous dépassons le fameux seuil de 500, nous lui demanderons s’il souhaite se présenter", précise toujours cette source. Jeudi, de nombreux proches du maire de Bordeaux ont lâché François Fillon. Vincent Le Roux, Patrick Stefanini, Benoist Apparu, Edouard Philippe et Christophe Béchu ont mis fin à leur alliance avec François Fillon. Le fidèle juppéiste Gilles Boyer, qui avait été nommé trésorier de la campagne de François Fillon, s’est également désengagé.