Le Parlement européen a voté ce jeudi en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, pour "diffusion d’images violentes" sur Internet après des tweets sur Daesh.
La candidate du Front national à l’élection présidentielle voit sa campagne perturbée par ce nouveau rebondissement sur l’affaire des tweets sur Daesh. Le Parlement européen a approuvé jeudi la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, réclamée par le parquet de Nanterre qui lui reproche d’avoir diffusé des images d’exactions du groupe Etat islamique sur son compte Twitter.
Visée par une enquête en raison de la diffusion des photos du groupe Etat islamique sur son compte Twitter, Marine Le Pen a finalement vu son immunité parlementaire levée par le Parlement européen. Cette levée, à effet immédiat, ne concerne que cette enquête et pas celle sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants de députés FN au Parlement européen. Dans cette autre affaire la cheffe de cabinet de Marine Le Pen a été mise en examen. Protégée par son mandat européen, la cheffe du FN avait refusé de se rendre à une convocation de la police dans cette enquête.
L’enquête du parquet de Nanterre fait suite à la diffusion par la présidente du FN en décembre 2015 de trois photos sur Twitter avec le texte "Daesh c’est ça !" : un homme vêtu d’une combinaison orange sous les chenilles d’un char, un homme vêtu de la même manière enflammé dans une cage, et un corps d’homme décapité avec la tête posée sur le dos. Le corps décapité était en réalité celui de James Foley. "Je ne savais pas que c’était une photo de James Foley. Elle est accessible par tous sur Google. J’apprends ce matin que sa famille me demande de la retirer. Bien évidemment, je l’ai aussitôt retirée", avait-elle dit.