Très attendue, la déclaration de François Fillon n’a pas fait l’unanimité notamment à cause des mots qu’il a utilisés.
Après avoir annulé sa visite au salon de l’Agriculture, François Fillon s’est exprimé devant les médias. Le candidat de la droite a annoncé publiquement sa convocation par les juges en vue d’une mise en examen. Cette situation était inéluctable, avait indiqué son avocat mercredi. Cette procédure entre dans le cadre de l’enquête sur les emplois fictifs de son épouse Penelope Fillon, au cœur de l’actualité en France.
Lors de son allocution, François Fillon n’a pas mâché ses mots en utilisant un vocabulaire particulièrement violent. L’ancien Premier ministre n’a pas hésité à dénoncer un "assassinat politique" pour critiquer l’action de la justice. Alors qu’il voulait clarifier sa détermination de rester dans la course à l’Elysée, le candidat de la droite a aussi déploré que l’État de droit soit "violé" de façon "systématique".
Le candidat socialiste est le premier à condamner ces propos de François Fillon. Benoît Hamon s’est ému de "l’incroyable violence" des propos de l’ancien Premier ministre "à l’égard des magistrats et de la justice", rapporte RTL. Lors d’un déplacement à Trébeurden dans les Côtes-d’Armor, il a déploré que tout cela n’était pas sérieux. D’après le candidat de la gauche, son adversaire emprunte le même registre que tous les politiques mis en examen argumentant qu’ils sont victimes d’un complot médiatique, politique, judiciaire. Sur Twitter, les critiques pleuvent également après ce vocabulaire-choc de François Fillon.
Le choix des mots est très judicieux. Viol, assassinat, tout est normal.
— C. (@SeriousCharly) 1 mars 2017
#Fillon Prise d’otage, assassinat, viol. Peut-on rappeler à ces messieurs le sens des mots ?
— Me Jules (@dreyf75jules011) 1 mars 2017
"Viol", "Assassinat" pour parler de tes affaires judiciaires, ça fait plaisir de voir que les mots ont encore un sens.
— Karim Boukercha ll (@Karim_Boukercha) 1 mars 2017
"Assassinat", "viol", "prise d’otage", "coup d’Etat", "résister", le champ sémantique fillonnien est une insulte à l’histoire !
— Mathilde Pousseo (@MathildePousseo) 1 mars 2017