De retour après quelques jours de vacances en Espagne, l’ancien Premier ministre Manuel Valls a exprimé son "inquiétude" face à la campagne de Benoît Hamon. Il a également mis en garde contre le Front national.
Près d’un mois après sa défaite à la primaire organisée par la gauche, Manuel Valls est de retour sur la scène politique française. Après une petite pause en famille pendant un séjour en Espagne, l’ancien Premier ministre a réuni mardi près de 150 députés et sénateurs socialistes, dans la salle Colbert à l’Assemblée nationale. Alors que des élus et dirigeants socialistes doutent de la solidité de la candidature de Benoît Hamon, l’ancien locataire de Matignon est également dans l’inquiétude. D’autant plus qu’Emmanuel Macron progresse dans les sondages. "Je ne vous cache pas mon inquiétude, surtout après l’accord avec Europe Ecologie-Les Verts et Benoît Hamon", a-t-il confié au Monde car ces choix auraient dû être "discutés" par les militants socialistes.
Manuel Valls considère surtout la présidente du Front national comme étant le "danger majeur" de la présidentielle. "Marine Le Pen peut gagner, elle est vraiment aux portes du pouvoir", a-t-il estimé. L’ancien Premier ministre appelle donc à empêcher un second tour Fillon-Le Pen pour éviter le désespoir des électeurs de gauche. L’ancien chef du gouvernement a toutefois refusé de déclarer qui serait le meilleur prétendant à gauche pour accéder au second tour entre Emmanuel Macron et Benoît Hamon. Selon lui, seuls les électeurs ont la réponse à cette question.
Après cette défaite à la primaire socialiste, Manuel Valls se présentera aux législatives dans l’Essonne. Mais il aspire toujours devenir le futur leader du pôle "réformiste" à gauche, quelle que soient les résultats de la présidentielle. "Je vous invite à rester ensemble et à faire en sorte que le réformisme que j’ai porté avec vous, puisse continuer à être incarné", a-t-il indiqué mardi soir face aux élus socialistes.
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