Les candidats à l’élection présidentielle se pressent pour séduire les électeurs réunionnais. Le représentant de la droite François Fillon est notamment dans le département pour trois jours.
Après la candidate du Front national à l’élection présidentielle Marine Le Pen, qui était à La Réunion au mois de novembre dernier, c’est au tour du représentant de la droite de venir dans le département ce week-end. Il s’agit visiblement d’un passage obligé pour les participants à la course à l’Elysée. En effet, avec ses 850 000 habitants, l’île est le plus important département d’outre-mer.
La présence de François Fillon à La Réunion apparaît comme de l’opportunisme pour un habitant qu’Europe 1 a interrogé. Il était encore occupé à réparer les dégâts causés par le passage du dernier cyclone, il y a trois jours. "Fillon ne doit plus se prononcer", a-t-il dit, visiblement remonté. Au sujet de l’affaire d’emploi fictif qui mouille l’ancien locataire de Matignon, l’électeur a déclaré : "C’est nul ! C’est une question de morale. Il ne doit plus se prononcer. J’aimerais bien qu’il prenne une journée pour travailler avec moi dans mon entreprise, avec des gilets de sécurité premier prix, à 17 euros la paire. On verra ensuite s’il continue à dépenser l’argent du contribuable !".
François Fillon n’est pas le favori à l’élection présidentielle à La Réunion. En effet, le département a voté pour l’actuel président de la République François Hollande à plus de 70% en 2012. Un électeur de gauche, qui n’a pas encore fixé son choix, a affirmé que la plupart des candidats sont "rasoir". "On ne fait pas trop confiance à ces politiciens. Il va falloir réfléchir", a-t-il argué.
D’autres candidats à l’élection présidentielle, à l’instar de Benoit Hamon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon sont également à La Réunion avant le premier tour. Il s’agit d’un "défilé opportuniste", selon une habitante de l’île qui fait remarquer qu’à chaque élection présidentielle, "tout le monde vient pour essayer de récupérer des voix. Mais après, on ne les voit plus et ils n’oublient".