Plusieurs élus Les Républicains s’indignent de l’absence d’une délégation française à l’investiture du président américain élu Donald Trump. L’Elysée rétorque qu’il s’agit d’un événement "purement national".
Dans la soirée du dimanche 8 décembre, plusieurs élus de droite se sont indignés de l’absence de délégation française à l’investiture du président américain élu Donald Trump sur les réseaux sociaux, rapporte le site huffingtonpost.fr. Ils ont réagi à un article du Figaro intitulé "La France n’enverra pas de délégation à l’investiture de Donald Trump", ce qui sous-entend qu’il s’agit d’une décision liée à la personnalité du nouveau locataire de la Maison-Blanche.
Il est précisé dès le premier paragraphe de l’article qu’il s’agit d’une "coutume", mais Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine, a suggéré sur Twitter qu’il s’agissait d’une décision politique du président de la République François Hollande.
Les réactions des personnalités politiques de droite indignées se sont multipliées suite à cet article du Figaro. Thierry Solère, le porte-parole de François Fillon, a regretté que la France, qui était représentée aux obsèques de Fidel Castro, ne le soit pas pour l’investiture de Donald Trump.
"La France socialiste sera absente pour l’investiture de Trump !", s’est exclamé le député des Alpes Maritimes Éric Ciotti, en faisant également référence aux obsèques de Fidel Castro. Sébastien Huyghe, député Les Républicain du Nord, a lui aussi alimenté la polémique, déplorant une décision "idéologique" prise par François Hollande.
Cependant, ceux qui ont critiqué l’absence de délégation française à l’investiture de Donald Trump auraient dû se renseigner. En effet, dès le début de la polémique, l’ambassadeur de France à Washington a rappelé quelle était la règle lors des cérémonies d’investiture.
"L’investiture du président est un événement purement national. Il n’y a pas de délégations étrangères. Seuls sont invités les ambassadeurs", a rappelé Gérard Araud, ambassadeur de France aux États-Unis. Lors d’une investiture, ne sont conviés que les représentants des 180 ambassades du pays. Seuls le Canada et le Mexique y envoient une délégation.
En 2009, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy n’avait donc envoyé aucune délégation pour l’investiture de Barack Obama. "Ce n’est pas la coutume. Aucun chef d’Etat n’y participera", avait alors expliqué l’Elysée.
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