L’ancien Premier ministre et candidat à la primaire à gauche Manuel Valls a dévoilé les grandes lignes de son projet ce mardi 3 janvier. Sa proposition est centrée sur des dispositions visant à "refonder" l’Europe et permettre aux Français de "reprendre la main".
Le programme de l’ancien Premier ministre et candidat à la primaire à gauche Manuel Valls est épais de 50 pages, rapporte Europe 1. L’ancien locataire de Matignon lance un nouveau slogan, "Une République forte, une France juste" dans ce document multi thématique présenté à la maison de la Chimie à Paris. Le texte comporte un important volet de réformes au niveau des 27 États membres de l’Union européenne.
Manuel Valls propose de mettre en place un salaire minimum européen variable suivant les pays, 60% du salaire médian, estimant qu’il existe des écarts déloyaux au sein de l’UE. Il propose aussi des taxes pour les multinationales de l’internet comme Google ou Amazon là où elles ont réalisé leurs chiffres d’affaires.
Manuel Valls veut la tenue d’une grande conférence pour "refonder" le projet européen et propose d’avancer avec les pays volontaires dans le cas où un accord à 27 ne serait pas trouvé. S’il est élu à la présidence de la république, l’ancien Premier ministre compte définitivement fermer la porte d’entrée à la Turquie dans l’Union européenne qu’elle "ne doit pas et ne pourra pas intégrer".
En matière de déficit budgétaire, Manuel Valls entend respecter la règle européenne des 3% de déficit public maximum, mais il n’a pas l’intention de revenir à l’équilibre budgétaire à la fin du prochain quinquennat, jugeant "inopportun" de vouloir réduire le déficit "à marche forcée".
Le candidat à la primaire à gauche le justifie par ses priorités : défense (objectif de 2% du PIB en 2025), sécurité (création d’au moins 1 000 postes de forces de l’ordre par an), justice (10 000 nouvelles places de prison), éducation (hausse du salaire des enseignants), recherche (un milliard d’euros pour les universités) et financement d’un "revenu décent" d’environ 800 euros fusionnant les minimas sociaux.
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