Marion Maréchal-Le Pen, la petite fille du fondateur du Front national, a jugé lundi 5 décembre qu’il fallait revenir sur le remboursement des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Sa tante Marine lui a rappelé que le sujet n’est pas au programme du parti d’extrême droite pour la présidentielle de 2017.
De nouveaux désaccords éclatent au grand jour entre Marion Maréchal-Le Pen, la petite-fille du fondateur du Front National, et sa tante Marine, fille de ce dernier, rapporte LCI. Interrogée par le quotidien d’extrême droite Présent, la députée du Vaucluse s’est exprimée lundi 5 décembre sur les réponses qui seront apportées par le programme de Marine Le Pen concernant l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
"Plutôt que de mettre en place des objectifs, des quotas d’IVG dans les établissements de santé, il faudra soutenir financièrement les structures qui proposent d’accompagner les femmes isolées et hésitantes. Il faudra revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’avortement, car les femmes sont des êtres responsables qui doivent être traités comme tels", a déclaré Marion Maréchal-Le Pen.
Ses propos ont valu à Marion Maréchal-Le Pen un recadrage immédiat de la part de sa tante Marine, la présidente du Front national, qui soutient que le périmètre de l’accès à l’IVG et son remboursement ne font pas partie de "son programme". Elle lui a également rappelé que c’est bien elle la candidate du Front nationale à l’élection présidentielle de 2017.
Ce n’est pas la première dissension entre Marion Maréchal-Le Pen et sa tante Marine. En effet, au moment de sa campagne pour les élections régionales en PACA, Marine Le Pen avait déjà dû recadrer sa nièce quand elle avait exprimé sa volonté de supprimer les subventions des régions aux "associations politisées", dont les celles qui promeuvent le planning familial.
Autre couac entre Marion Maréchal-Le Pen et Marine Le Pen, la comparaison faite par la première entre le mariage pour tous et la polygamie, qui avait fortement agacé la présidente du Front national. Au mois de juillet, Marine Le Pen avait indiqué que sa nièce avait un peu trop "tendance à tirer la couverture de son côté". "Elle est parfois un peu rigide et doit développer son sens du jeu collectif", avait-elle dit.
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