Emmanuel Macron, leader du mouvement En Marche doit annoncer sa candidature à la présidentielle de 2017 ce mercredi. Cette déclaration très attendue intervient un mois avant la date limite que s’était fixée François Hollande pour annoncer sa décision. De son côté Manuel Valls met la pression et se pose comme un candidat légitime.
L’ancien ministre de l’Economie Emmanuel Macron doit annoncer ce mercredi à Bobigny sa candidature à la présidentielle de 2017. C’est la fin d’un vrai-faux suspense de plusieurs semaines qui risque d’handicaper encore un peu plus le chef de l’Etat François Hollande.
Emmanuel Macron choisit de partir au combat hors primaire. Il se déclare candidat sans attendre le résultat de la droite, sans attendre la décision de François Hollande : libre, "ni droite ni gauche", avait-il dit en créant En Marche. Manuel Valls fait quant à lui le choix de la gauche et de la primaire, pour un rassemblement politique. L’annonce de cette candidature sera probablement un frein autant pour François Hollande que Manuel Valls qui s’efforce de s’imposer comme un candidat éventuel. Selon son entourage, cette candidature aurait été pensée il y a bien longtemps. "C’est l’aboutissement d’un processus assez normal dont il été dépositaire. Il a fait ce qu’il fallait pour ce cela soit justifié", assurent ses proches.
A gauche, la candidature d’Emmanuel Macron a été accueillie plutôt froidement mardi soir. "L’enjeu (pour 2017), c’est le rassemblement, c’est la cohésion", la gauche ne pouvant pas être au "rendez-vous" de la présidentielle "si elle n’est pas rassemblée", a prévenu le président de la République François Hollande, qui doit dire d’ici un mois s’il brigue un nouveau mandat en dépit de ses mauvais sondages. "C’est très embêtant", a de son côté constaté le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, mettant en garde contre le risque d’élimination de la gauche dès le premier tour si elle part fragmentée à la présidentielle de 2017.