Emmanuel Macron a affirmé samedi qu’il ne pouvait "accepter" de voir le Front national accéder au second tour de l’élection présidentielle en 2017. Il promet de s’"engager" dans la bataille sans pour autant confirmer officiellement sa candidature.
Le leader de En Marche ! a réuni 800 membres de son mouvement samedi à Paris pour préparer les échéances électorales à venir, présidentielle et législatives. Devant ses troupes, Emmanuel Macron s’en prend à l’extrême droite.
Lors de son meeting Emmanuel Macron s’est laissé aller à des paroles peu élogieuses à l’égard du Front national : "Je ne veux pas, je ne peux pas accepter que, dans mon pays, les symboles de notre histoire commune puissent diviser la société, parce qu’on les a laissés en quelque sorte se faire prendre par le FN […] je ne veux pas que, dans mon pays, une colère, qui est parfois justifiée, devienne le monopole d’un parti qui salit la République". Regrettant que "tous les pronostics placent Mme Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle", Emmanuel Macron a martelé : "Aucun démocrate ne peut accepter d’être pris en otage d’une élection tronquée, amputée d’un tour […] Aucun républicain ne peut s’habituer à la présence d’un candidat d’extrême droite au second tour".
D’après Emmanuel Macron, depuis le coup de tonnerre 2002, qui a vu Jean-Marie Le Pen se qualifier pour le second tour de la présidentielle, il y a "d’une part, les somnambules, celles et ceux qui continuent à marcher dans la nuit, qui parlent dans le vide, et ne voient rien de ce qui se passe autour d’eux, et puis de l’autre, les cyniques, qui savent, et qui s’accommodent de cette vilaine affaire". Ces derniers, "au fond se disent : ces élections présidentielles, ça n’est pas devenu si compliqué, il suffit d’arriver second au premier tour, et après la messe est dite", a-t-il ajouté, visant les deux principaux partis, Les Républicains et le Parti Socialiste. "Dans cette bataille, maintenant, il y a les engagés, celles et ceux qui doivent prendre la relève, c’est vous !", s’est-il exclamé, encouragé par les "Macron président" d’une salle enthousiaste. "Je serai aussi pleinement engagé", a-t-il promis.