Ce jeudi soir a lieu le premier débat télévisé consacré à la primaire de la droite et du centre. L’occasion pour les candidats de faire entendre leurs idéaux. Si Nicolas Sarkozy se pose en favori, Alain Juppé peut être confiant. Un débat à suivre en direct sur Antenne Réunion à partir de 23 heures.
La primaire de la droite se tiendra le dimanche 20 novembre 2016, puis le 27 novembre en cas de second tour. Les résultats désigneront le candidat pour la présidentielle 2017 entre Nicolas Sarkozy, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé, Jean-François Copé, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson. C’est la première fois en 2016 que la droite choisit son candidat à l’élection présidentielle par le biais d’un scrutin ouvert dont le résultat reste encore incertain. Mais à en croire les derniers sondages, Alain Juppé a une longueur d’avance qu’il pourrait très bien en jouer pour le premier débat de ce soir à suivre en direct sur Antenne Réunion.
L’entourage du maire de Bordeaux attend de ce débat plus qu’une victoire. On espère plutôt qu’il saura tirer parti de la confrontation physique avec ses adversaires, en incarnant un "style présidentiel". Surtout après les quinquennats de Nicolas Sarkozy et Francois Hollande, qui auraient "ruiné" la fonction. "Si à la fin du débat, les gens se disent : ’il fait président’ alors on aura gagné", veulent se persuader les soutiens du maire de Bordeaux. Autre élément non négligeable pour Alain Juppé : cette émission peut donner une publicité extraordinaire au processus de la primaire. Il s’agit d’une exposition majeure, non pas pour accroître la notoriété d’Alain Juppé mais pour attirer de nouveaux électeurs, explique-t-on. Dans son entourage, on estime que plus la participation sera élevée, meilleur sera son score.
Le directeur de campagne d’Alain Juppé, Gilles Boyer reste confiant face aux attaques des autres candidats. "Il n’est pas du genre à commettre une grosse bourde, il connaît très bien son projet", se rassure-t-il. Mais la presse doute qu’il ne saura pas se départir de l’image qui lui colle à la peau, celle d’un homme froid. "Il en est conscient, bien sûr, et si on peut l’éviter, ce n’est pas plus mal", confie un parlementaire de son équipe. Il s’agira donc pour le maire de Bordeaux de trouver le bon équilibre entre la défense et l’attaque : "Il faut aussi savoir taper un peu. S’il se fait allumer, il faudra qu’il réponde", lance toujours un proche.