Pour le Premier ministre Manuel Valls, l’élection présidentielle de 2017 n’est pas l’occasion d’expérimenter des "aventures individuelles". Il a visé en premier lieu le ministre de l’Economie démissionnaire Emmanuel Macron.
Le Premier ministre Manuel Valls a parlé de tragédie et de mort, sans nommer personne, à propos de la démarche de son ministre de l’Economie démissionnaire Emmanuel Macron. "C’est ne rien comprendre à l’histoire qui s’est invitée, à la tragédie parfois, à la mort qui s’est imposée au cours de ces dernières années, c’est ne rien comprendre aux aspirations du peuple français", a-t-il dit hier lors d’une intervention devant les députés socialistes.
Manuel Valls a tenu un discours lyrique en évoquant le départ d’Emmanuel Macron. Pour lui, c’est le jeu collectif et la laïcité qui doit primer à gauche. "Être moderne, c’est être collectif, être républicain, être laïc, c’est considérer que l’égalité est plus que jamais cette belle idée qui correspond à la France", a-t-il encore dit, fustigeant les "aventures individuelles" à gauche.
Manuel Valls a appelé la gauche à court-circuiter la loi des séries de la défaite à l’élection présidentielle de 2017, accusant une partie de son propre camp de parier sur la défaite du PS. "Si on ne bouge pas, la gauche disparaîtra ! La social-démocratie laissera les Français seuls, seuls, face à un choix amer : la droite dure ou l’extrême droite !", a poursuivi le Premier ministre.
Le pronostic de Manuel Valls est alarmant, sinon attentiste. En effet, il pense que la gauche sera ultra minoritaire à l’Assemblée nationale si un revirement total n’est fait, "mais moi je veux qu’elle vive !", a-t-il déclaré. Sa côte et celle du président de la République François Hollande connaissent une légère embellie dans les sondages, avec respectivement 19% et 23% d’opinions positives, selon un sondage Opinionway pour LCI, publié lundi.