8 candidats ont déposé les soutiens requis pour la primaire de la droite. À La Réunion, Didier Robert avait montré son soutien à François Fillon, soutenu également par la sénatrice des Alpes-Maritimes, Colette Giudicelli. Retournement de situation pour François Fillon qui voit ses deux soutiens basculer vers Nicolas Sarkozy. Un "atout considérable" selon Yvan Combeau.
Ça y est, la course aux parrainages pour la primaire de la droite s’est terminée vendredi dernier. 8 candidats sont officiellement en lice pour la primaire de la droite qui se tiendra les 20 et 27 novembre prochains.
Pour passer l’étape de la primaire à droite, les candidats doivent impérativement avoir l’appui de 2 500 adhérents Les Républicains (LR) à jour, 250 élus et atteindre au moins 20 parrainages de parlementaires (députés, sénateurs, députés européens).
Depuis le début des parrainages, deux sénateurs sont revendiqués à la fois comme soutiens pour Nicolas Sarkozy et François Fillon : Didier Robert et Colette Giudicelli. Comment cela est-il possible ?
Officiellement, Nicolas Sarkozy possède 103 parrainages face à 84 pour François Fillon, selon Le Monde. Un bilan qui devrait varier puisque selon les règles de la primaire, il est interdit aux parlementaires de soutenir deux candidat à la fois : “Nul ne peut présenter plus d’un candidat à la primaire”, article 4.
Il faudra attendre le 21 septembre pour savoir à qui la haute autorité attribue ces parrainages.
S’ils se sont retournés vers Nicolas Sarkozy, le sénateur et président du Conseil Régional Didier Robert explique qu’"il y a des sujets sensibles qui doivent être abordés avec discernement et responsabilité. La question de la colonisation en fait incontestablement partie. La prise de position récente de Francois Fillon est blessante et particulièrement choquante (…) Je suis un élu réunionnais et je n’accepterai jamais que l’on transige avec les fondamentaux de notre Histoire. Je désapprouve avec force les propos tenus par Francois Fillon, candidat aux primaires. Je suis profondément déçu", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux comme l’a remarqué L’Obs.
Colette Giudicelli explique qu’elle n’a pas apprécié les propos de François Fillon à l’encontre de l’ancien président de la République le 28 août dernier : “Qui imagine un seul instant le général De Gaulle mis en examen ?”
- Alain Juppé, favori des sondages, et 72 parrainages
- Nicolas Sarkozy, 103 parrainages
- Bruno Le Maire, 34 parrainages
- François Fillon, 84 parrainages
- Jean-François Coppé, 25 parrainages
- Hervé Mariton, 20 parrainages
- Jean-Frédéric Poisson
- Nathalie Kosciusko-Morizet, seule représentante féminine, qui a fait durer le suspense jusqu’à la veille de la date limite de dépôt des candidatures. 23 parrainages à son actif.
De son côté Henry Guéno a décidé de se présenter directement à la présidentielle de 2017.
À savoir que 94 parlementaires de droite et du centre, dont 47 élus LR n’ont pas parrainé de candidat.
En ce qui concerne la candidature de François Hollande à la présidentielle 2017, Yvan Combeau pense qu’"il se prononcera en décembre. Il va attendre qui de Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé sortira gagnant" avant de se prononcer.