L’ancienne Garde des Seaux Christiane Taubira assure qu’elle va "s’engager fortement dans la campagne" pour l’élection présidentielle de 2017. Elle rappelle également ses désaccords avec François Hollande.
L’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira est toujours là, note Le Parisien. Elle était notamment apparue à la Fête de l’Humanité le weekend dernier et a participé lundi soir à la première d’Yann Barthès sur TMC. L’ex-ministre, qui a quitté le gouvernement en opposition au projet de déchéance de nationalité, assure qu’elle va "s’engager fortement" dans la campagne pour l’élection présidentielle de 2017, mais admet "ne pas savoir comment".
Christiane Taubira refuse de répondre clairement à l’éventualité qu’elle se présente elle-même à l’élection présidentielle de 2017. "Mais quel est l’intérêt aujourd’hui d’une candidature de plus ou de moins dans l’état où nous sommes à gauche", lance-t-elle. "Je fais des pieds et des mains pour ne pas me faire aspirer par le siphon de la présidentielle", ajoute-t-elle en disant que "oui on va dans le mur, oui on risque la disparition de la gauche au second tour de la présidentielle".
Christiane Taubira explique ne pas faire de la politique "avec ces hypothèses" à propos de l’éventuelle candidature de l’actuel locataire de l’Elysée François Hollande. "Le président de la République n’a pas annoncé sa candidature, je ne vois pas pourquoi je me positionnerai sur une non-candidature", a-t-elle dit.
Cependant, si Christiane Taubira a rappelé ses désaccords avec François Hollande, elle le ménage à la différence de ses anciens collaborateurs comme Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou Cécile Duflot. Tous trois ont annoncé leurs candidatures et l’ancienne Garde des Sceaux leur fait une mise en garde sur les problèmes que pose la multiplication des candidature à gauche. "Il y a bien des maisons dans la maison de la gauche. Elles ne sont pas irréconciliables", lâche-t-elle, alors qu’il y a quelques mois le Premier ministre Manuel Valls, lui, disait le contraire.
Interrogée sur sa candidature en 2002 qui, selon certains socialistes, aurait été responsable de la défaite de Lionel Jospin au 1er tour, Christiane Taubira s’agace. "Si la gauche est dans cet état de délabrement aujourd’hui c’est parce qu’en 2002, on a cherché des boucs émissaires au lieu de se demander ce qui s’était passé. Depuis le PS n’a fait aucune analyse politique de cette défaite", dénonce-t-elle.
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