La tension est montée d’un cran dans la bataille opposant la CGT et le gouvernement sur le projet de Loi Travail. L’exécutif menace de ne pas autoriser les manifestations. Une mesure qui tend à se réaliser. Le syndicat lui maintient les mobilisations des 23 et 28 juin.
Des accusations "inacceptables", "signe d’un gouvernement aux abois", Pour la CGT, la menace du président de la République François Hollande d’interdire les manifestations ne passe pas. Il n’y aura "plus d’autorisation de manifester si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garantis", a en effet annoncé mercredi 15 juin le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, citant François Hollande.
Avec cette menace d’interdiction, le ton est très vite monté d’un cran. "Alors qu’on interdise l’Euro !", a ainsi répliqué Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Il dit ne pas comprendre "qu’un gouvernement de gauche puisse interdire des manifestations organisées par des syndicats". Philippe Martinez ne décolère pas non plus. Invité de RTL ce jeudi, le secrétaire général de la CGT a une fois encore taclé le gouvernement, qu’il accuse "d’essayer de noyer le poisson en culpabilisant la CGT" après les débordements dans le cadre des manifestations contre la Loi Travail. Selon lui, la solution pour "que la situation se calme" serait que "le gouvernement suspende le débat parlementaire".
L’intersyndicale des opposants à la Loi Travail (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) a confirmé mercredi de nouvelles mobilisations les 23 et 28 juin contre le projet en cours d’examen au Sénat et demandé au gouvernement de "garantir les bonnes conditions d’exercice du droit de manifester". Au rythme où la tension monte, le gouvernement prendra bien la décision d’interdire toute nouvelle manifestation à Paris.
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