Le président de la République François Hollande est visiblement convaincu que les institutions ne suivent pas le rythme de son quinquennat. Il veut donc placer la réforme de la Ve République au centre des débats à l’élection présidentielle de 2017.
Le président de la République François Hollande tire les premiers enseignements de son mandat, observe Europe 1. Il veut réformer la Ve République sous son quinquennat. "C’est long, et c’est double", aurait-il confié en privé. En effet, les textes sont actuellement impulsés par le président et le Premier ministre, puis votés par l’Assemblée nationale et le Sénat. Il s’écoule généralement six longs mois entre la présentation d’une loi et sa promulgation dans le Journal officiel.
Ces délais sont propices à la contestation et aux manifestations comme l’ont montré le Mariage pour tous, la loi Macron et plus récemment la loi Travail. François Hollande compte donc faire de la réforme de la Ve République l’un des enjeux de l’élection présidentielle de 2017.
D’abord, il n’y aurait plus qu’une seule chambre pour voter les lois : l’Assemblée nationale, le Sénat devenant une sorte d’assemblée des collectivités locales, selon cette réforme à laquelle réfléchit François Hollande.
Mais surtout, il n’y aurait plus qu’une seule personne à la tête de l’exécutif : président de la République. Le poste de Premier ministre serait donc supprimé. "Tout remonte au président", argumente en privé François Hollande qui semble donc admettre que les allers-retours entre Matignon et l’Elysée font perdre du temps.
François Hollande n’est pas le premier à formuler cette idée. En effet, François Fillon avait également suggéré une suppression du poste du Premier ministre, pour laisser le président de la République gouverner face à une Assemblée nationale au pouvoir renforcé, qui ne pourrait plus être dissoute.