Déterminé à faire passer le texte sur la réforme de la loi Travail, Manuel Valls a tenu une interview dans Public Sénat. Il a également déploré le "procès en trahison" qui mine la gauche.
Manuel Valls a été l’invité de l’émission Bibliothèque Médicis, sur Public Sénat cette semaine. Il a profité de l’interview pour montrer sa détermination à faire adopter le texte sur la loi Travail. " Il ne faut jamais renoncer à un moyen constitutionnel", a-t-il soutenu. Il s’est alors adressé aux membres du PS. "Nous ne pouvons pas essayer de tenir tous les bouts à la fois. Une partie des responsables de la gauche, ce qu’elle veut, c’est l’échec de la gauche. Je suis souvent son adversaire. Elle veut le retour de la droite parce que c’est plus confortable d’être dans l’opposition ".
Dans l’entretien, le premier ministre n’a pas caché son désarroi face aux agissements des hommes et femmes de son clan. " J’en ai un peu assez de ce procès en trahison : vous n’avez pas tenu vos engagements et le discours du Bourget blablabla …", a-t-il lancé. Mais il n’a pas manqué de louer les actions de l’Executif. "Franchement, la plupart des engagements de François Hollande ont été tenus, et puis on change, on s’adapte, et souvent on oublie d’expliquer ", a-t-il souligné.
Interrogé sur l’erreur du quinquennat, Manuel Valls regrette de ne "pas avoir assumé ce que nous faisons. Mais il nous reste encore plusieurs mois (pour) assumer, et être fiers de ce que nous avons fait ", rapporte Le Figaro.
Le locataire de Matignon n’a pas manqué de vanter les mesures prises par la gouvernement dans le domaine de la sécurité, lutte contre le terrorisme, la réforme de l’école et de l’environnement.