Concernant le projet de loi présenté par la ministre du Travail Myriam El Khomri, le président de la République française François Hollande s’attend à des "contestations". Il a toutefois estimé qu’il serait "mieux" d’éviter le recours au Parlement à l’article 49-3.
Un débat nécessaire malgré les contestations
Alors qu’il se trouvait dans l’avion qui le conduisait à Wallis-et-Futuna, en Polynésie française, François Hollande a pris le temps de parler du projet de loi Travail El Khomri. Le chef d’Etat français confie qu’il s’attend à des "contestations" (même au sein du PS, plusieurs partisans se sont opposés au projet de loi). Toutefois, il a déclaré que ce "long processus" précédant le débat parlementaire serait "utile pour la discussion". "Les partenaires sociaux feront aussi leurs propositions", a-t-il ajouté en précisant toutefois qu’il ne souhaitait pas dénaturer le texte en cours de route. " Il faut rester sur la philosophie telle que je l’ai définie", a-t-il avancé.
Une majorité favorable à la réforme du Travail
Pour François Hollande, le gouvernement devrait "chercher une majorité" par rapport à cette réforme du Travail. Une manière implicite de reconnaître que ce changement est loin d’être acquis, même au sein du gouvernement actuel et du PS. Quand la ministre du Travail a proposé d’utiliser l’article 49.3 pour permettre une adoption rapide de la loi Travail, François Hollande a pour sa part insisté pour qu’il y ait débat. D’après le chef d’État, cet article avait déjà été utilisé auparavant.
Une réforme qui pose avant tout un modèle social
Pour défendre ce projet de loi pour la réforme du Travail, François Hollande avance un texte qui apporte plus de " souplesse " et de "sécurité" aux employeurs. Il a notamment précisé qu’il était imp ossible de tout faire en même temps, en faisant référence à ce changement de dernière minute qui survient à 14 mois de la présidentielle de 2017. La loi Travail est prévue être votée en juin ou en juillet 2016. "Elle n’est pas faite pour générer tout de suite des emplois, mais pour poser un modèle social", a plaidé le président de la République.
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