Le passage à l’Élysée de Valéry Giscard d’Estaing était marqué par le vote de la Loi Veil sur la dépénalisation de l’avortement et l’abaissement de la majorité électorale et civile à 18 ans. Il est aujourd’hui âgé de 90 ans. Retour sur son parcours.
Valéry Giscard d’Estaing naît le 2 février 1926, à Coblence, une ville allemande de Rhénanie occupée par les forces françaises. Il est élu président de la République le 27 mai 1974 et quitte l’Élysée le 21 mai 1981. "VGE" était inspecteur des finances de profession, puis ministre des Finances et des Affaires économiques de 1959 à 1962 sous la présidence du général Charles de Gaule.
Sous la présidence de Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing était en charge du ministère de l’Économie et des Finances de 1969 à 1974. Il était alors à la tête des Républicains indépendants, qui constituent la deuxième composante de la majorité. Il devance le gaulliste Jacques Chaban-Delmas au premier tour de l’élection présidentielle de 1974, puis est élu président de la République avec 50,81% des suffrages face au candidat de la gauche François Mitterrand qui le succédera à l’Élysée. Il devient le troisième président de la Ve République et, à l’âge de 48 ans, le plus jeune.
Durant son mandat, Valéry Giscard d’Estaing fait voter l’abaissement de la majorité civile et électorale à 18 ans, la dépénalisation de l’avortement à travers la loi Veil qui est votée le 17 janvier 1975, ou encore l’autorisation du divorce par consentement mutuel. Mais il est vite confronté aux difficultés économiques. Son Premier ministre Jacques Chirac démissionne en 1976 et est remplacé par Raymond Barre, qui mène une politique de rigueur jusqu’à la fin de son mandat.
Alors que les sondages le donnent longtemps favori à l’élection présidentielle de 1981, il est battu par François Mitterrand, candidat du Parti socialiste. Européen convaincu, Valéry Giscard d’Estaing préside la Convention sur l’avenir de l’Europe qui aboutit au traité de Rome II en 2004. Après les élections régionales de la même année, il décide de siéger au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit en tant qu’ancien président de la République. Auteur de plusieurs essais et romans, Valéry Giscard d’Estaing est également membre de l’Académie française depuis 2003.
Récemment, Valéry Giscard d’Estaing avait affirmé son souhait de ne pas recevoir les hommages de la Nation après sa mort. Il est actuellement l’ancien président de la République qui coûte le plus cher au contribuable : 2,5 millions d’euros, juste devant Nicolas Sarkozy, 2,2 millions, et Jacques Chirac, 1,5 million. Le 8 février dernier, une rumeur lancée sur Twitter concernant sa potentielle mort, enflamme le réseau social.
René Dosière épingle les dépenses consacrées aux anciens présidents de la République pic.twitter.com/kLsIM3Pmjx
— Sébastien Pommier (@Seb_Pommier) 27 Janvier 2015