Déchéance de nationalité : le gouvernement ne reculera pas, assure Stéphane Le Foll

Pour être adoptée, la révision constitutionnelle sur la déchéance de la nationalité devra réunir la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés au Congrès, composé des députés et des sénateurs. Or il est impératif pour l’exécutif de convaincre la droite puisqu’une partie de la gauche y est opposée, jusqu’au sein du PS. A la veille du débat à L’Assemblée nationale, Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, tente de montrer le chemin à suivre pour ceux qui en doutent encore.

Ce vendredi, au micro de RTL, le ministre de l’Agriculture s’est montré ferme. "Le texte est sur la table, le débat commence et il faut qu’il aille jusqu’au bout", a-t-il déclaré. "Il y a eu un engagement du président de la République dans un Congrès avec tous les députés et tous les sénateurs", a rappelé le ministre. Face aux cacophonies, à droite comme à gauche, le ministre s’interroge "comment on passe d’un discours applaudi par 700 à 800 parlementaires, le 16 novembre au Congrès de Versailles, à cette espèce d’incapacité à rester cohérent sur l’essentiel ?". Réponse vendredi à l’Assemblé nationale qui examinera la réforme constitutionnelle.

Le groupe socialiste n’a pas été convaincu par la nouvelle version du texte d’application de la déchéance de nationalité présenté le dernier week-end de janvier par le gouvernement. Mardi 2 février, son président Bruno Le Roux a demandé une nouvelle rédaction sans "référence à l’interdiction de l’apatridie". Selon lui, "la levée de ce malentendu" va permettre le vote à une "très large majorité" des députés PS de la révision constitutionnelle, même s’il a reconnu "qu’un quart des députés" socialistes restaient opposés à la déchéance. A droite, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, soutient le projet de révision constitutionnelle.

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